vendredi 26 novembre 2010

Florent Pagny - Souvenirs de la tournée acoustique 2010

Pour la mémoire, pour ma mémoire...

A lire ou pas ! :)



Petite tournée de 10 dates et pour 2 mini dates...

(du 13/11/10 au 26/11/10)


Une première partie, cette fois encore bien sympathique, Saint André, même si sur 5 titres j’ai vraiment accroché sur 2 : « comme ils disent », magnifique reprise de cette chanson d’Aznavour et « Le monde ne tourne pas ». A noter aussi la rythmique de ses chansons que j’ai vraiment beaucoup aimé et pas seulement pour le petit jeune qui était derrière !! lol

Franchement le premier soir de Nantes, personne ne savait vraiment à quoi s'attendre : des reprises et des golds, et lui même qui ne savait pas trop la veille ce qu'il allait faire...
Ce soir, à Bordeaux, c'était la dernière...

Comme il a pu le dire une fois, lors d'une émission, il faut que la "dernière" soit comme la "première", comme toutes les autres dates... et ce soir, ce sera le cas, à part quelques toutes petites améliorations...

Les lumières s'éteignent, les applaudissements grondent, mon cœur palpite comme à chaque concert, sans bien savoir pourquoi... pourtant cette fois je sais bien à quoi m'attendre, mais l’émotion est toujours là... impatiente justement de les vivre, par la musique, sa musique, ces notes, cette voix, sa voix, pleine, douce, forte, légèrement craquante, pleine de tendresse et de passion à la fois… 

Une émotion toujours indescriptible, malgré toutes ces dates, cette émotion qui nous emmène dans un univers parallèle, qui nous bascule dans nos souvenirs, qui fait défiler des images dans la tête, qui nous fait battre le cœur un peu plus fort, qui nous coupe le souffle, qui déclenchent un petit frisson qui vient d’on ne sait où mais qui fait du bien et nous accroche le sourire aux lèvres ou les larmes aux bords des yeux…

Souvent l’on me demande pourquoi en faire autant ? Pour justement ses émotions, et pour aussi ses petits moments où l’ont voit qu’il est ému, qu’il est heureux, qu’il a raté, qu’il se marre, qu’il bafouille… Des moments qui finalement ne peuvent se comprendre que par ceux qui le vivent aussi…

Une pause musicale, une parenthèse où pendant 1h30, ou un peu plus, ici 24 chansons, on oubli presque tout, pour ne vivre que l’instant présent…


« Si tu n’aimes pas Florent Pagny » ouvre le bal, il est assis dans son gros fauteuil rouge, chemise rouge, et cuir des pieds à la veste, et chaussé de ses lunettes jaunes…


Déjà joueur et taquin, il se présente donc, lui avec ses qualités et ses défauts, ses failles et ses forces, tout et son contraire… la thématique est presque donné, parce que effectivement ce soir, c’est tout et son contraire… on passe de Charles Trenet, à Gilbert Becaud, puis Pierre Perret, Jacques Brel, Queen, Edith Piaf, Johnny Hallyday, Maxime le Forrestier…

Il nous explique d’ailleurs en préambule (© Florent sur Baryton), rapidement, le concept de cette tournée acoustique, est de mêler reprises et son propre répertoire, nous voyagerons encore une fois dans son univers, sa sphère musicale, ce qu’il écoute, écoutait ou ce qu’il chante ou chantait… Un concert où l’on découvre les musiques qu’il aime, qui ont rythmé sa vie, les siennes comme celles d’autres artistes, sans pour autant de liaison entre elles… En tout cas, ce soir une formation musicale atypique pour lui, pour avoir la quintessence de la musique, le meilleur et rien que le meilleur… Sa voix… pas le droit à l’erreur, tout s’entend ou s’entendra… les bases du « pari » de ce soir sont donc posé…

Cela commence par la raison même de sa présence ce soir, « Je chante » de Charles Trenet, un air entraînant et désinvolte qu'il s’approprie complètement. On ne voit plus « le fou chantant », mais lui tout simplement, qui valse avec les accents, et, je dois l’avouer, il les maîtrise plutôt bien ! Il est souriant et bien en joie, ça fait plaisir à voir !

Attention, voila « Et maintenant », prouesse vocale encore une fois…
« Toutes ces nuits, pourquoi pour qui 
Et ce matin qui revient pour rien 
Ce cœur qui bat, pour qui, pourquoi 
Qui bat trop fort, trop fort »
Le micro casque lui laissant une liberté de mouvement lui permet de palper l’air, de tendre les mains et serrer le poing… rajoutant encore un peu plus de force à une émotion pourtant déjà bien présente par ses "simples" cordes vocales…Sa voix est bien en place, pleine et généreuse, il joue, il mime, il exprime…

Avant le départ d’un amour, c’est aussi une rencontre… (quand je vous dis qu’il n’y a aucune logique dans l’ordre de cet setlist…) « Un jour une femme », une gold, une que l’on connaît par cœur, une qui, l’on se dit ne peut plus nous surprendre… piano, voix et contrebasse, elle prend encore, et oui encore une fois, une nouvelle dimension… déclaration d’amour intemporelle…

Attention, registre beaucoup plus léger, après la rencontre, c'est fois une ode au temps qui passe… « Tu t’laisses aller » de Charles Aznavour, grosse maîtrise du vocabulaire, de la voix, du rythme et de la prononciation… la salle ne pouvant s’empêcher de réagir sur les 

"Ah! tu es belle à regarder
Tes bas tombant sur tes chaussures
Et ton vieux peignoir mal fermé
Et tes bigoudis quelle allure"

« Comme ça tu ressembles à ta mère 

Qu'a rien pour inspirer l'amour »


Il est dans la chanson et nous aussi ! Il est rieur, joueur, désabusé et bien sûr attendrit sur

« Redeviens la petite fille 

Qui m'a donné tant de bonheur 
Et parfois comme par le passé 
J'aimerais tout contre mon cœur »


On continue dans la légèreté avec "Le cul de Lucette" de Pierre Perret qu’il chantait, il faut bien le souligner à 12 ans ! Et franchement, il n'y a bien que lui aujourd'hui pour la chanter sur scène...


« Mon préféré c'est celui de Lucette 
Son merveilleux p'tit cul en trompette 
C'est la mappemonde du bonheur 
C'est vraiment lui le cul de mon cœur »


Déjà dans la provoque ! 

Évidement les rires se font entendre, a se demander comment,lui peut garder son sérieux à chanter : 

« Mon préféré c'est celui de Lucette 
Le seul qui ait des senteurs de violette 
Quand je le vois pas d'une semaine je pleure 
C'est vraiment lui le cul de mon cœur 
Y a le cul de Florence 
Qui dit toujours ce qu'il pense 
Et y a le cul de Maguy 
Cui qui est fermé le mardi 
Quand il pleut celui qui frise 
C'est le gentil cul de Maryse 
Qui résonne comme un tambour 
Et gagne tous les concours »

Aller, on ne change pas de domaine, ou presque, comme il dit, voici « D’un amour à l’autre », on retourne dans son répertoire, des vieilles chansons à lui, pas souvent entendus en live… il est de nouveau assis dans son fauteuil, renforçant encore un peu plus le côté confidence…on discute à égal, assis « l’un en face de l’autre »… même si c’est « les uns en face de lui »…

C’est toujours le cœur battant que l’on attend les chansons à suivre… les premières notes… pour deviner ce qui va être…suspens, surprise… du coup le concert passe encore plus vite… pas bien…

La chanson qui suit, c’est celle d'un grand monsieur, qu’il a eu le plaisir de rencontrer et qui lui a donné quelques conseils qu’il n’a pas oublié, Monsieur Yves Montand, voici « A bicyclette »

Quel débit encore une fois ! et quel souffle pour gérer les 252 a bicyclette de la fin…

« et puis pauletteeeeeeeeee », on est quasi immédiatement transporté sur les chemins de campagne, une belle journée d’été…

On continue dans le registre de l’amour romantique, il nous explique qu’il a énormément écouté Maxime Leforrestier durant une partie de sa vie… 

"La rouille"… quel bon choix… pas de prouesse vocale, de l’émotion, juste de l’émotion…



« Avec le temps tout se dénoue.
Que s'est-il passé entre nous,
De petit jour en petit jour ?
À la première larme séchée,
La rouille s'était déposée
Sur nous et sur nos mots d'amour. »


Après les sentiments exprimés, voici, cette fois, la prouesse rythmique avec « le Jazz et la Java », Claude Nougaro, qui a voulu en faire un danseur, comme il dit « c’est raté », mais il a le swingue dans la voix !!, vraie performance où il ne faut pas rater la moindre note, bien entouré de ses musiciens, il relève le défi haut la main, bien soulagé à la fin d’avoir réussi ce soir.

Attention surprise, un titre qu’il n’a pas interprété en live depuis bien longtemps, une de ses golds, mais une gold qui fait extrêmement plaisir à réentendre : « Tue moi », elle me parait bien courte tellement je suis ravie de l’entendre… pas de vibes en final, mais bon nous sommes en acoustique…

Re changement de programme, voilà « Vesoul », de Jacques Brel.
Je vous dis aucune logique, même si l’on reste sur le thème de l’amour et des compromis… 

Après la tournée "C’est comme ça", pas de réel surprise, juste l’attente des passages à « risques » , surtout qu’il a la pression puisqu’il bafouillera à Bordeaux, juste avant de l’entamer lorsqu’il annonce la chanson et ses difficultés de « pronontion, pronociation, PRONONCIATION ! » mais no stress il l’a réussi bien sûr encore une fois le sourire aux lèvres, j’avoue pas facile parfois...

Hop « Ma liberté de penser », joueur bien sûr, il ne se lasse pas lui, et j’avoue certains soirs comme à Bordeaux, je me laisse embarquer bien volontiers… « hey !!! »

Attention voici SON hymne à l’amour « Savoir Aimer »,
émotion, pudeur, tendresse et force se mêle et s’emmêle harmonieusement…

Suivi par « L’hymne a l’amour » de la grande Edith Piaf, comment dire ? comment décrire ? un puit d’amour..., doux quand il le faut, puissant parfois…

« Si un jour la vie t'arrache à moi 
Si tu meurs que tu sois loin de moi 
Peu m'importe si tu m'aimes 
Car moi je mourrais aussi 
Nous aurons pour nous l'éternité 
Dans le bleu de toute l'immensité 
Dans le ciel plus de problèmes 
Mon amour crois-tu qu'on s'aime 
Dieu réunit ceux qui s'aiment »

Elle sera d’ailleurs accueillie par 5 bonnes minutes de Standing ovation à Bordeaux…

Il est ému et touché par, non seulement la chanson qu’il vient d’interpréter, mais aussi par ce public si réceptif…

Le sérieux et la concentration sont de rigueur, voilà la partie « classique », son plus beau et son pire souvenir à la fois, « la donna e mobile », Le maestro Luciano Pavarotti, lui aura beaucoup appris, et laisser un souvenir impérissable… 

Suivi de « Guide me home » dont peu savent que c’est de Freddie Mercury, ce qui nous permettra aussi de voir l’évolution de son accent anglais lol, puis de « Caruso » de son ami Lucio Dalla. Ces 3 chansons démontrant une nouvelle fois, toute l’étendu de sa palette vocale qui semble ne pas connaître de limite. Elles sont accueillies par une slave d’applaudissement qui semble parfois ne plus vouloir finir… et lui dit répondre le poing sur le cœur… 

L’émotion est palpable pour lui comme pour nous.

On continue le voyage… La découverte d’un nouvel univers suite à la rencontre qui a changé sa vie…sa femme, un pays comme nul par ailleurs : « Ailleurs Land », piano, voix, lui assis dans son fauteuil, elle a encore plus goût de confidence et de secret partagé : 


« Et si on te demande dis-leur 
D'oublier de m'attendre 
Car ici c'est ailleurs 
Ailleurs Land 
Et si on te demande dis-leur 
Je travail de mes mains, 
Je regarde le ciel 
Je vais à l'essentiel 
Ailleurs Land »


Oscillant entre le « Land » à la française et à l’américaine, (ses escapades à Miami, commence à laisser des traces :)
Les 2 fonctionnent, même si bizarrement la version acoustique appel plus à la version américaine…

Attention, voilà la séquence émotion forte… 

Jamais interprété en live, jamais en concert, une chanson chère au cœur des boulets : « De part et d’autres », je retiens mon souffle à Bordeaux, va til la faire aussi vibrante qu’à Nantes ?

oh oui, et comment que oui, comment ai-je pu ne serais ce qu’une seconde en douter ?

Il emporte mes émotions dès la première note…

« S'aimer.....
De part et d'autre s'aimer mais tellement côte à côte.
Se nouer pour ne jamais avoir à pleurer.
S'aimer au point de ne plus pouvoir se quitter.
De part et d'autre mais rester seulement côte à côte. »

Comme elle est belle, comme il est beau à trembler ainsi à sortir ses notes, ses mains attrapant les notes, les mots renforcent encore une fois, une émotion déjà extrêmement là… 

Dans un dernier souffle, un dernier « Je t’aime »… un soupir… 
Elle est faite, elle est parfaite…

Il semble comme soulagé lui aussi de l’avoir « passé », d’avoir insufflé la bonne émotion sans s’être laisser lui-même débordé…et moi je suis bouleversé encore une fois…

« Comme d’habitude », vient prendre la suite… Une chanson qu’il a beaucoup chanté, même en yaourt, alors qu’il ne connaissait pas encore toutes les paroles… On le sent bien à l'aise. Effectivement il a du beaucoup la chanter… Il lance sa voix à travers la salle tel un lasso qui vient nous embarquer, je suis d’accord c’est une image un peu bizarre, mais c’est vraiment ce que j’ai ressenti…

Surprise, c’est le retour d’une veille chanson qu’il a écrit quand il était beaucoup plus jeune comme il dit « Le Blues », nous n’avons pas franchement l’habitude de l’entendre dans ce registre et comme c’est dommage !!

« Un jour, une nuit, 
Comme vider la vie 
demain on redevient plus qu'un. 
Mais en attendant, 
J'ai le manque de toi »

Il vibe et que c’est bon bordel !!! oups désolée je m'emporte...
Chanson qui aura un très bel accueil du public, (tu vois qu’elles sont belles TES chansons de TOI). (-->oui je sais c'est pas français, mais j'me comprends)

On reste un peu dans le blues, enfin non direction rock’n’roll « Toute la musique que j’aime », aie aie aie mais comment fait il ? 

Mieux que beaucoup, on sait bien de quoi il est capable, et pourtant je reste épatée de ce qu’il peut faire et ce qu’il peut donner sur scène…

Et cette fois, il réclamera même les voix de son public : « Toute la musique que j’aime, toute la musique que j’aime », et un final en apothéose « elle vient de làààààààà, elle vient du blues…. ». Mince alors, comment il fait pour tenir la note aussi longtemps ??!!

Tonnerre d’applaudissement pour cette performance, Salut avec les musiciens et rappel !


« Te jeter des fleurs », chanson un peu passe partout où la voix n’est pas primordiale mais où finalement l’émotion joue un vrai rôle… et en dernière chanson du concert, elle trouve bien sa place…


Pas du tout ma chanson préférée au départ, loin de là, finalement je l’aime vraiment beaucoup… c’est une balade, une ode à la douceur, dans la même veine je trouve que « là où je t’emmènerai ». Et bien sûr ici, cerise sur le gâteau… il retourne près de son fauteuil rouge, attrape le bouquet de roses rouges et reviens en bord de scène pour « nous jeter des fleurs »… Malin...

J’aurais l'étonnement et le bonheur, j'avoue, à Bordeaux d’en avoir une de ses mains… ^^

Il les distribue dans les premiers rangs, puis les jettent dans la foule qui tendent les mains et les bras bien haut pour en attraper une au vol… il a le sourire aux lèvres, je crois qu’il y prend bien du plaisir lui aussi… 

Pour l’anecdote, à Bordeaux une petite fille en bord de scène pleure a chaudes larmes…elle n’a pas eu sa rose… et pourtant il les a déjà toutes distribuées… alors sans aucune hésitation, il attrape une rose qu’une autre femme lui avait offert pour lui donner, pour que ses larmes cessent… ca se passe de commentaires…

Une fois les roses données, il tend alors la main, pour remercier encore une fois ce public d’un soir…
Encore une fois, il n’oubliera personne de ses fidèles, un dernier aurevoir, un salut, le poing sur le cœur « à la prochaine »

Nous échangeons nos impressions, positives et belles...
Juste peut-être, il manquait « Rester Vrai », un titre en espagnol « Una nube blanca »... et oui, jamais content. Mais ce seront finalement les seules petites critiques… C’est dire si il fut à la hauteur.

La voix est encore et toujours là, peut-être même encore un peu plus, avec son timbre un peu plus rocailleux, divin… le jeu est là, le plaisir est là, l’émotion est là… et juste l’envie que cela dure plus longtemps, comme d’habitude… :)

Il a donc encore une fois réussi le pari de la quintessence musicale, rien que la voix, sans maquillage, sans parasite, sans filet…

Rendez-vous en Juin au théâtre Marigny pour une petite prolongation du 7 juin au 26 juin 2011
Plus d'infos ici => www.florentpagny.org


mardi 2 mars 2010

Souvenirs de "La grosse Tournée" - Janvier à Mars 2010

"Sur la route des concerts..."







Pour la mémoire, pour ma mémoire...
Pour le souvenir de 3 mois de Tournée de Amiens le 28/01/10  à Nice 31/03/2010 
La musique comme un battement de cœur
Souvenirs de Limoges

La salle le réclame...
Les violons donnent leurs premières notes...
Puis, l'accordéon de Lionel Suarez..

Le public est en écoute ne reconnaissant pas cette mélodie...
Le piano de Vincent Bidal se rajoute...
Puis les trompettes de Ludovic, Thomas et Philippe...
Suit, la grosse caisse de Loïc Pontieux...

Les instruments se rajoutant un par un, mêlés aux mains du public qui battent en cadence...
Se rajoute pour finir, les guitares d'Hervé Brault et Emmanuel Rodier...
c'est parti! "C'est comme ça" !

Florent arrive alors sur son fidèle destrier, "skatewave", manteau de cuir,...
Long manteau que l'on devine idéal pour les hivers patagons et sûrement dessiné spécialement pour lui...
Lunette clair sur le nez, il a le sourire aux lèvres, la voix sûre...
Et pourtant, pas évident de conjuguer, skate, paroles, prompteur, voix, rythme et public...
Mais les retrouvailles sont là, lui  heureux de retrouver son public et son public heureux de le retrouver...
"Bonsoir !" il prend des nouvelles comme des retrouvailles avec un vieux pote !

Et oui, déjà 7 ans depuis Ailleurs Land et ces voyages musicaux avec Baryton et Brel...

Le voyage reprend ici, là où il s'est arrêté : "Ma liberté de penser"...banjo...et juste sa voix pour commencer...
Batterie, c'est parti ! Et non personne n'aura notre liberté de penser !! Non, non !
Les trompettes viennent ici donner un côté latino des plus agréable ! olé !
Le show s'annonce latino ombré ! mais non pas que...
L'accordéon s'en mêle et s'emmêle harmonieusement...
Les "Hey" ! sont toujours là ! toujours maîtrisé par lui et le public au taquet !

Vite, on voyage, il a dit, direction Paris, ligne 1 "Chatelet les Halles"...
Piano... violon... on est de suite transporté dans les couloirs du métro parisien, des images qui reviennent en flash... La foule qui se presse sans rien voir... sans aller voir plus loin...
Bam Bam, la colère monte crescendo... Sa voix explose en furieux et magnifique "La fin du voyageeeeeeee"... Une note qui s'envole loin... loin... qui perce les murs tagés des couloirs du métro parisien...

Le souffle court, le souffle qui se coupe bien avant lui... pour ne reprendre qu'une fois la note achevée... Scotchée sur la chaise par cette voix inégalable...
La voix s'apaise, désabusée mais repart une dernière fois comme une dernière bataille... La salle applaudie à tout rompre...

On enchaîne latino! "No pasa nada", un duo avec Delphine Elbé
Tout en force et en puissance, chaque mot, chaque note, comme un boulet de canon !
Une joute verbale, rythmée et pleine d'espoir...
Un salut de Florent venant féliciter cette prestation et ce message passé...

Solo guitare... Rock et sombre... et non! C'est "La foule"...
version espagnol, enfin franco-espagnol.
même si l'on aime pas trop la mélodie, on se peut que se laisser entrainer, et partager son amusement, avec un débit de fou ! A ce demander quand est ce qu'il respire??!!

Hop on enchaine Harmonica !
Yesss Florent se fait musicien pour "Ca change un homme" !

"De faire du bien, des petits riens" et ce soir, il fait du bien !
Quelques uns sûrement surpris de le voir musiciens...
Il raconte l'histoire de cet homme qui pourrait bien être lui...
Soutenu par Lionel Suarez, l'harmonica à la part belle sur cette chanson !
"Ca change un homme de faire du bien"
Et comment !
Dernier souffle à l'harmonica, le public le laisse chaque soir terminer sa note...

Le voyage se poursuit... nouvelle destination..."Là où je t'emmènerai"
Chanson qui dit il, parait la plus facile mais en fait est la plus dure à chanter...
Violon, assis sur un tabouret, il fait une confidence, il fait sa déclaration d'amour...
douceur... guitare... piano...
"C'est au bout du regard..." Sa voix se fait charme, tendresse et douceur... comme un murmure...
"Nos vies couleront sans un hiver", "Je serais là, à chaque fois, que tu auras besoin de moi, regarde là-bas..."

Comment ne pas y croire?
Cette voix que nous n'avons pas l'habitude d'entendre, dans ce registre tout en douceur...
Les notes semblent fragiles, rajoutant encore au charme déjà magique de cette mélodie...
C'est une belle chanson, mais aussi une chanson "casse gueule" comme il pourrait lui même le dire...
Une note qui passe ou pas...l'appréhension chaque soir de LA passer ou pas...
Mais oui, ce soir elle passe...

Tambour, rythme régulier et lancinant... Départ pour la terre des bisons, territoire indien...
Chanson que peu de personne connaisse, mais la chanson préférée de sa femme ^^, "Les bisons"
"J'ai vu le dernier des Mohicans faire la manche, place de Clichy"...
Le décor est posé... Voyage en terre indienne...
Florent nous emmène contempler les bisons...
Il est rythme... Sa voix presque parlé par moment, semble rappeler le conteur de légende..
"Le vent a soufflé sa chanson..."
Instinctivement, le pied ou la main bat le rythme de ce tambour... comme envoûté par ce vieil indien... ce bourguignon patagon...

Tout naturellement "Un jour, une femme" prend sa place...

Il vient s'assoir au pied du piano pour commencer cette "putain de chanson" comme il le dira à Caen...
Tout a déjà été dit 100 fois, déjà entendue 200 fois, pourtant elle semble renouvelée, rajeunie... Et ce public, qui chaque soir, soupir de bonheur.. prouve bien qu'elle est incontournable... Et c'est vrai...
Chaque fois, l'émotion de cette rencontre et déclaration d'amour d'un être à un autre "par l'amour qu'elle inonde", "porte à sa bouche, le front d'un petit monde"...
... J'attends mon jour... mon homme... comme tout le monde...

Et là surprise... un final... magnifique ! Ludovic Louis termine ce voyage avec sa trompette enchantée...

On enchaine, départ pour "Vesoul", Honfleur, Anvers...
L'accordéon de Lionel Suarez nous emmène valser dans l'univers musical de Jacques Brel...

Florent concentré, interprète, mais reste joueur...
"Je te le re redis! je n'irais pas plus loin!"
Le public à chaque fois suspendu à ses lèvres, le souffle court lorsque le débit s'accélère!
Un final accordéon/batterie comme pris de folie, qui s'envolent dans la salle à l'écoute...

La récré continue ! "La chanson de Jacky"
Les musiciens qui s'éclatent! on se sait plus où regarder!
Florent au taquet devenant comédien et mime !!
"Sapin de Noël", "Vrai pédé", "Ailes blanches", Florent devient Jacky!

Après Brel, il nous annonce aborder la partie "Sacralisé, et sacralisante" de Baryton...
"Guide me home"
Florent chausse sa voix de Baryton, accompagné de Delphine Elbé, et nous guide dans cette musique classique...
il prend place, la voix est belle et sûre... Ils ne font plus qu'un avec les musiciens.
Florent le corps tremblant, passe les notes haut la main...
Direction l'italie... "Caruso"...
La salle comme suspendue, hors du temps semble ne plus être là...
Elle écoute... le cœur battant, cette voix unique et belle....
Jusqu'à la dernière note... le dernier souffle... le temps semble arrêté, on a d'ailleurs du mal à reprendre son souffle...
Quelques secondes hors du temps avant la standing ovation du public sous le charme...

On continue dans le voyage classique...un autre genre...

Quelques notes... batterie/piano, tambour sur l'air du Boléro ou de Et maintenant...
Surprise ! "N'importe quoi!"
Le public répond présent !

Toujours là, après 23 ans, on est encore une fois pris par l'émotion, par cette chanson qui est loin d'être "N'importe quoi"!. Pas une ride pour cette chanson renouvelée sur cette tournée.
Une interprétation comme si c'était la première fois... A peine entamée, les bras se lèvent déjà pour les OHHHHH OOOHHHHHH OOHHHHHH
Je me retourne pour voir, contempler ce public qui répond présent... et c'est beau...
Florent ému lui aussi, se rapproche du bord de scène, bat le rythme et suit cette marée de bras et de mains tendus...
Et dire qu'il n'aime pas ses textes... Cette chanson est pourtant celle que le public apprécie, ses mots, sa sincérité dans le texte... et bien sûr sa voix...
Un dernier OHHHHH OHHHH OHHHHH il baisse son bras comme une révérence...
Ovation pour cette chanson qui nous a mené à lui...
Les cris sont là... et Florent parfois de répondre "moi aussi j'vous aimes..."

Attention! "c'est le moment de se dégourdir les pattes!" comme il dit ! "Me siento bien"
Et oui, il se sent bien... Et nous aussi! C'est parti pour le show!
Il invite le public à se rapprocher... déclenchant parfois...euh des cris d'amour on va dire ^^
Et là, la tentation est bien trop grande... des mains se tendent vers lui et lui bien sûr, incapable d'y renoncer... Pensant à tout le monde et toujours attentif aux enfants...

Attention Florent se fait aussi siffleur... et danseur !!!
Des petits pas de danses "voler/copier/emprunter" à Ludovic? ^^Smile
Les violons et trompettes enchainant chaque soir de belles chorégraphies héhéhéhé

La bonne humeur est de mise !
Si tout va bien "Bienvenudo a la casa?!" Et oui bien sûr "Bienvenue chez moi" avec une intro renouvelée!
La salle bat le rythme!!
il nous invite carrément chez lui!! invitant le public à chanter avec lui sur les refrains...
Encore une fois gymique trompette ! Comment ça le fait !!! Quel pep's !!
Et bien l'envie de sauter est là! pour lui ! pour nous !
Sur ce rythme si entrainant et plein de bonheur et de bonne humeur !
Mettant en avant sa voix et son souffle incomparable
"Et si tu veux crier tes désirs, ici tu peux pleurer sans rougir, ici tu peux parler sans mentir"
"Ne pas te taire des jours et des jours...", "reste le même je serais moi !"
Ahhh une chanson poteau ! et quelle voix !!

On continue, on est chez lui alors Fiesta!!!
"Esta noche hay fiesta!"
Il nous invite à la fête !
Même si on ne comprend pas le sens des mots, on sent bien que l'heure est à la fête ! entre amis!
Lui, ses musiciens, nous, tout le monde chante et danse sur ce rythme latino! C'est décidément trop bon !
Mais comment fait il pour garder son souffle???

Applaudissement! on reprend son souffle...enfin on essaye ! voila "Le Mur"!

La fiesta se poursuit mais sans les cons !
Entre "bombe à neutron", "grattage de morpions", on construit son mur anti-cons !
A gauche, à droite, au centre ! il est partout, entrainant le public dans ses bonds rock!
Il détruit les murs à coup de voix ! pour laisser sans souffle et sans voix...

Après les cons, il distribue de l'amour et encore de l'amour ! "Amar y amar"
Yeappaaaa Ombré Florent est de retour ! petits pas de danse, déhanché, sourire, regard, poignées de mains...
Il distribue, il donne ! et son public lui rend autant qu'il peut !
Une énergie débordante, une voix charmeuse et latine... Quel caméléon !!

Les surprises ne sont pas finies...
Les premières notes de guitare reconnaissables entre 1000 annoncent une grosse surprise...
"La Bamba"!!! aHHHHHHHAAAAAAAA
C'est énorme ! que de souvenirs sur cette chanson ! Quel choix judicieux! J'aimerais bien savoir qui lui a soufflé!
C'est énorme ! Le sourire ne quitte pas son visage ! Heureux de partager cela avec nous pris dans ce rythme fou!
La bamba c'est de la BOMBA!
Décidément il se fait danseur ! en même temps très dur de résister à cette musique gorgée de soleil !
Perso, on me perds je suis au taquet! j'adore cette chanson! c'est tellement bon !!!
BAMBAAAAA! lancé dans la salle en final! BOUMMMM
Malin l'animal ! c'est le moment qu'il choisit pour quitter la scène !!! En même ca tombe bien, on a plus de souffle !

Évidement le public ne peut pas le laisser partir comme ça ! C'est chaque soir des ovations pour son retour !...
Le temps de s'apaiser un peu et de reprendre de l'air... les musiciens reviennent...
Violons et Vincent au piano... "Vuelve al sur..."

Florent arrive par la gauche, descend les escaliers... il reprend la route du Sud... Je ne sais si tout est scénarisé volontairement mais cela fonctionne bigrement bien !
Les murmures dans la salle faiblissent au fur et à mesure qu'il se rapproche et que les notes montent...
On savoure cette ode au Sud... On sait que cela sent la fin du voyage...

Te quiero Sud... Te quiero...
On est transportés vers cette terre aride et belle, dans une maison de bois où une chaise à bascule nous attend, où le soleil se couche...

C'est la vie... "En la vida"... piano voix... OH MY GOD !
Je ne comprends pas un mot de cette splendide chanson ... Je n'ai même pas envie de savoir... je laisse vivre et virevolter les émotions, de note en note, mêlés à sa voix...
Une chanson qui touche en plein cœur... et qui crescendo nous bouleverse.
Le frisson émotion qui nous traverse ne peut être faux... ne peut être feint...
Ne peut être vain...
Cette pureté dans ce "cri" d'amour... je ne sais me retenir de me "joindre à lui"... c'est chanson c'est comme "Una nubé blanca"... elle est... elle... ...

Cette fois dernière chanson... mais comme il dit : "on allait pas de quitter comme ca!"
Ne pas oublier cette leçon de vie, cette chanson de vie... "Savoir Aimer"

Encore une fois, il distribue les regards, les sourires, on chante avec lui... un duo avec le public... des mains qui se tendent, il ne peut bien sûr par résister...
J'attends alors le cœur battant, le moment que je préfère pour plusieurs raisons...
Ce moment "batterie" unique où la chanson repart...
Bambam ! Apprendre à rêver !
Je l'aime pour ce crescendo...
pour ce coup de cœur...
pour ce coup de batterie...
pour cette voix qui se lève, relève...

Même rallongée, il faut bien que cette chanson se termine... elle s'achève dans un tonnerre d'applaudissement, tous le sourire aux lèvres de ce moment partagé...
de ce voyage musical...
Florent est ému... le sourire sur ces lèvres ne peut mentir... il vient à nouveau serrer quelques mains...distribuer les sourires, les clins d'oeils...
Puis il appelle ses musiciens, sa dream team, à venir le rejoindre pour saluer tous ensemble ce public d'un soir, d'un soir bonheur...
Son célèbre : "Ne changez rien, vous êtes top niveau!!!" un dernier merci...
Et les voila qui quittent la scène...
Un coup d'oeil à l'horloge : 22h48... et oui c'est bien fini...
La fin de la pause musicale... de la parenthèse émotion... de la bulle de bonheur... de l'échappée belle...
La Dream Team 2010

vendredi 1 janvier 2010

Emmanuel Moire : L'Equilibre on the road & on scene...



Retour sur un artiste formidable découvert en 2007

Tournée "l'Equilibre 2009"

Quelques mots sur un concert, mais avant tout un artiste d'exception...

Chaque date est un moment "à part"... pour le public, pour les notes qui s'envolent dans la salle du soir, pour les échanges...

De date en date, c'est crescendo que se révèle le show !
1h30 de live ! Des titres révélés et renouvelés ! Des titres en Équilibre, borderline...
C'est nous, qui perdons le nôtre d Équilibre...

Un show qui tout comme l'album puissance 12, bouscule, fait voyager, fait réfléchir, émotionne (oui oui ca se dit)... Un show qui passe comme 10mn !

Une belle mise en scène, toute en lumière et élément projeté vient relever, pigmenter ce live !
un coeur qui bat, des flammes qui brulent, des mots, des images, des nuages...des fils...tout y est...
Décidément Mister pense à tout... 

Quelle équipe ! Le tout accompagné par 3 musiciens hors pairs, dont la complicité et la complémentarité fait plaisir à voir!
Magali Ripoll, Eric Langlois, Frédéric Adrignola forment un joyeux "band" ! un peu en mode "déconne" il faut le dire ! mais toujours la note bammmmmmmmm !

Emmanuel n'est pas en reste, ce musicien d'exception, donne encore une fois la pleine mesure de son talent et de la hauteur de ses émotions et de sa voix...
mais quelle voix quoi ! cette voix chocolat envoutant plus certainement qu'un vrai chocolat chaud au coeur de l'hiver... il pousse les notes... qui s'envolent, qui se propagent, qui virevoltent, qui marquent les esprits et le coeur de chacun, qui sait entendre...

En plus cette fois, non seulement chanteur à voix, il se fait cette fois, carrément danseur quoi !
Il court, il danse, il bouge son corps ^^ ! il est bien et ça se voit ! alors ma foi, nous aussi on est bien ! Il est bavard aussi, il papotte, il se confie... il est blagueur, il est taquin, et fier de sa "connerie" sur "Retour à la vie", mais je laisse la surprise...

Une entrée derrière un rideau affichant, traçant les lettres EM, la musique qui se lance...
Une ombre qui apparait..." J'ai appris tous les signes..."
Un rideau qui tombe, révélant un Emmanuel, droit, figé, les pieds encrés à la scène, je suis là, je suis prêt ! "Suite et Fin" c'est parti !

Enchainement sur "L'Attraction" , petite... grosse... frustration en début de tournée puisqu'il me manquait "MA phrase fétiche" sur cette chanson "On la connait par coeur", mais résolu dès Mûrs Erigné... Merci...

Il est bien difficile de mettre des mots sur les émotions ressentis chaque soir...
On est scotchés sur "Suite et Fin", on a un coup de coeur pour la subtilité de "l'Attraction", touchée sur "Sans dire un mot", convaincue sur "Celui que j'étais", déterminée sur "Mieux vaut toi que jamais", attrapée sur "Habillez Moi", bouleversée sur "Sois Tranquille", charmée sur "Le Sourire", en mode souvenir sur "Mon Essentiel", envoutée sur "Dis moi encore", épatée sur "Là où je pars", en adhésion sur "Promis", enragée sur "L'Adversaire", au taquet sur "Adulte & Sexy", nostalgique sur "Retour à la vie" et troublée sur "L'Equilibre"...

L'album prend ici, sur scène, l'ampleur qu'il mérite, des titres que je découvre sur scène..."Retour à la vie" ou "dis moi encore" que je zappais volontiers sur l'album ici prennent toutes leurs mesures, toutes leurs places... Des titres déjà coup de coeur sur l'album, sont pire que ça ici... Des titres qu'il me faut, qui font du bien !

Un live qui vient attraper le public, public qui a bien changé. Plus mûr, plus mélangé... c'est un vrai plaisir de voir que le coeur de cible du public c'est elargi...comme il le mérite...

En bref, un concert à perdre le souffle et la voix !


A retenir? c'est tout simplement que si vous n'avez pas encore découvrir cet artiste sur scène, la prochaine fois n'hésitez pas !