mardi 30 octobre 2012

[Sortie Ciné] Du livre au ciné ! Les sorties de la semaine 31/10/12


Du livre au ciné !!
"quand le livre prend vie au ciné"

30/10/2012 : Cette semaine au ciné on peut retrouver






ANIMATION, AVENTURES
Chez Cinema Public Films

"Lili à la découverte du monde sauvage" de Oh Seongyun 
est l'adaptation d'un livre pour enfant de Hwang Sunmi "La poule qui voulait vivre sa vie".


En quelques mots : Lili, petite poule d’élevage, s’enfuit de la ferme pour échapper à sa vie en cage. Protégée par Boiteux, courageux canard sauvage, elle couve son œuf avec amour et une fois celui-ci éclos, devient la maman adoptive du caneton : Tivert ! Bravant les lois de la nature, ils vont vivre ensemble d’extraordinaires aventures !



THRILLER, ACTION
Chez Wild Side Films / Le Pacte
"Headshot" de Pen-ek Ratanaruang est l'adaptation d'une nouvelle de Win Leowarin, "Rain Falling up the Sky". Le héros de cette histoire, Tul, a une particularité originale : il voit littéralement le monde à l'envers après avoir reçu une balle dans la tête qui l'avait plongé dans le coma.
Pas d'images du livre disponible sur le net.

Avec : Nopachai Chaiyanam, Chanokporn Sayoung, Apisit Opasaimlikit, ...

En quelques mots : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

Dans la Thaïlande d'aujourd'hui, la corruption fait rage. Tul, un flic intègre, subit le chantage d'un politicien influent et se retrouve accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Désabusé, mû par un puissant désir de vengeance, il est rapidement recruté comme tueur à gages par un groupe mystérieux dont le but est d'éliminer ceux qui se croient au-dessus des lois. Mais lors d'une mission, Tul reçoit une balle dans la tête. À son réveil, après trois mois de coma, il découvre qu'il voit le monde à l'envers, littéralement. Ignorant si son état est purement médical ou la conséquence d'un mauvais karma, Tul commence à se poser des questions sur sa profession. Mais lorsqu'il essaye de démissionner, les rôles s'inversent, et le chasseur devient la proie. C'est alors qu'il rencontre une fille qui va achever de chambouler sa vie ! Tul parviendra-t-il à se racheter de cette violence qui continue à le hanter ?




THRILLER

Chez UGC Distribution

"La Traversée" de Jérôme Cornuau est inspiré de certaines de ses lectures. Comme les ouvrages de Boris Cyrulnik sur la résilience et par quelques polars du psychanalyste Tobie Nathan
Personnellement j'ai trouvé que le pitch ressemblait beaucoup au roman de Guillaume Musso, "Parce que je t'aime"... J'attends de voir le film pour me faire définitivement un avis.


Avec : Michaël Youn, Fanny Valette, Emilie Dequenne , Pauline Haugness...

En quelques mots :
 Lola Arendt, une petite fille de 8 ans, disparaît dans une Ile d’Ecosse. Ses parents, Martin et Sarah, brisés, ne résistent pas au drame et se séparent. Deux années plus tard, Lola est retrouvée à l’endroit exact où elle avait disparu. Elle est vivante, apparemment en bonne santé, mais reste plongée dans un étrange mutisme.Martin retourne seul sur l’île pour la chercher et la ramener : Au bonheur des retrouvailles succèdent les interrogations et la peur : Où était Lola ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi ne parle-t-elle pas ?
Pourquoi Sarah semble lui avoir caché des informations quant à cette réapparition soudaine ? Quel est ce secret qui plane autour de Lola ?
Réalité ou paranoïa, Martin se sent épié, tout lui paraît suspect. La traversée de cette île du bout du monde, dans un paysage sauvage, étrange et menaçant, les mènera inexorablement vers la plus insoutenable des découvertes…



[A noter : Ce n'est pas une adaptation mais c'est aussi le jour de sortie de l'excellent "Looper" de Rian Johnson, ne passez pas à côté !!]
En quelques mots : Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les « Loopers ») les éliminent. Joe est l’un d’entre eux, il exécute sa tâche de manière mécanique avec un seul but, amasser le plus d’argent possible en profitant des plaisirs de la vie en attendant de partir pour la France… Un jour, il découvre que ses collègues « Looper » se retrouvent l’un après l’autre à devoir exécuter leur double du futur. Devinant que son tour approche, Joe devient nerveux, jusqu’au jour où il se retrouve face à lui-même, avec 30 ans de plus. La machine jusqu’ici bien huilée déraille…

En bref : Looper valse avec le temps et nos sentiments. Thriller SF épatant et bien rythmé. Le destin a rdv avec Joe. JGL est bluffant en B. Willis !



mercredi 24 octobre 2012

[Livre] "Le troisième enfant" de Mehdi Omaïs



"Le troisième enfant" de Mehdi Omaïs 

Editions Alphée

En quelques mots : Dans un aéroport Sylvie vient de rencontrer Ali. D’un regard, elle sait que le moment est important. Elle fait alors le choix de suivre son instinct et de dire oui à cet homme qui la demande en mariage alors qu'il ne se connaisse pas. Elle vient de dire oui à son destin et à celui de son futur enfant... 


  • en 2 mots : destin & secret
  • en 1 question : Est ce que l'on provoque son malheur ou est-il inscrit en nous?


Paru en 2008, "Le Troisième enfant" est 2ème roman de Mehdi Omaïs et le 4ème roman que je découvre. Je n’ai finalement lu aucun de ses livres dans le sens de parution...

"Le Troisième enfant" est assurément son roman le plus sombre et le plus déroutant, mais aussi le plus rythmé où les destins se rencontrent et s’entremêlent autour d'un personnage principal : Sylvie.
Découpé en 3 partie, l'auteur au départ, pique notre curiosité et nous déroute avec des chapitres assez court où s'alternent passé, présent et futur de plusieurs personnages. Malin car sans être jamais pesant le suspens et le mystère sont bien présent et l'on avance assez vite dans l'histoire, où les rebondissements amènent chacun une vraie valeur ajoutée au récit jusqu'au tout dernier chapitre. Je n'ai vraiment pas vu venir les 20 dernières pages...

Je découvre ici les touches de l'auteur qui m'ont déjà plus dans ses autres romans, les liens du sang, les liens du coeur, le déracinement, les évocations du Liban et du Sénégal et toujours quelques références cinéphiles et musicales... Toujours présent également les petites touches de mots soutenus et un peu plus crus. Comme si la réalité devait prendre un peu de plus de force soulignée par ses mots qui percutent la lecture... L'ouverture du livre est d'ailleurs assez fort où l'on rencontre le premier personnage et qui évoque rapidement la drogue, le sexe et la mort... Dans un tout premier chapitre et quelques pages à peine...

Puis l'on délaisse assez vite ce premier personnage pour rencontrer Sylvie qui est avec Ali à une fête de famille et qui se souvient de sa rencontre avec Ali dans un aéroport... D'un regard, elle a su, d'un regard elle sait qu’il est cabossé. Elle sent le moment important pour elle et son destin...

Non, non je n'irai pas plus loin dans l'évocation de l'histoire et de ses personnages auxquels l'on s'attache très vite mais cela illustre assez bien le rythme imposé tout le long du livre où l'on se demande à chaque fin de chapitre et début du suivant où va nous mener l'auteur. L’alternance est bien dosée, créant de l’attente, du suspens mais toujours sans une trop grande frustration. "Le Troisième enfant" est définitivement son roman le plus rythmé où les rebondissements ont vraiment été surprenants et inattendus, donnant une nouvelle impulsion à l'histoire à chaque fois, jusqu'aux toutes dernières pages !
Astucieux et savoureux, mais jetant une ombre particulière au récit...

Un livre qui parle des rencontres, des choix, des liens familiaux, de la parentalité, des choix, de la maladie, de la guerre, du destin... Un livre qui évoque tout autant, l'air de rien, le pouvoir des mots par l'histoire qui de dévoile de page en page par les mots échangés entre les personnages eux-même mais aussi par la faculté des mots incrustés sur la page à  nous embarquer rapidement dans la vie de Sylvie... Des mots à la fois délicats, subtils et forts au service de ces destins qui se font de plus en plus fragiles...

Je me surprend ici à noter que les prénoms choisis sont assez "vieillots" Sylvie, Martine, Boris, Arthur, Pierre... Je me suis d'ailleurs toujours demandé comment un auteur déterminait les prénoms de ses personnages... Mystère...

En parlant personnage, ils se révèlent tous lentement avec chacun une petit touche de mystère, une part secrète, une face cachée... Assez peu décrit voir pas du tout physiquement pour certains, l'imaginaire a ici toute sa place. Un personnage m'a vraiment touché et tiré le sourire et je regrette qu'il n'ai pas été plus présent. Il est la toute petite éclaircie dans ce roman qui reste bien sombre... Je parle ici du personnage de Wolfgang qui n'utilise pas les bons mots au bon moment... Vous m'en direz des nouvelles :)

Un roman parsemé de bonnes idées et qui offre à nouveau comme dans ses précédents romans, des clins d'oeils plein de sens comme ici lorsque Sylvie enferme dans une bouteille l'air du Liban pour emmener un bout du pays "un souvenir éternel"... moi qui ramasse toujours un petit caillou dans les pays que je traverse, pensez comme cela me parle...

219 pages qui défilent donc à toute vitesse, une lecture dynamique et fluide mais une histoire bien sombre empreinte d'une question : "est ce que le malheur appelle le malheur?". "est ce que le destin malheureux est la loi du karma?", et si l'espoir du changement n'était pas juste une question de choix?

A noter d'ailleurs l'évocation du livre "Le prophète" de Khalil Gibran qui aborde des questions universelles sur le thème de l'amour et qui y répond par des métaphores pleine de sens et que j'ai bien envie de découvrir rapidement...
"Le troisième enfant" est un livre qui ne peut laisser indifférent, le destin de Sylvie et du personnage qu'est Pierre pousse à la réflexion... Pousse à réfléchir sur l'impact de nos actes, à l'effet papillon que cela peut provoquer, à l'effet boomerang du karma, à la seconde chance...

Un très bon livre auquel on s'attache malgré une morale et une histoire profondément triste... 

7/10

En bref : Un roman inattendu. De loin le livre le plus sombre et le plus dur avec une histoire bien rythmée aux multiples rebondissements où les personnages demeurent touchants et attachants malgré leurs noirceurs. Un roman marqué par le malheur, par les cycles de vie et l'empreinte des générations...


Morceaux choisis / Citation : 

" Devoir toujours courir après les choses. Après les gens. Après le bonheur. Après la vie. En étant toujours en retard."

" Elle sourit en cédant aux larmes leur liberté "

"Et ils marchèrent ensemble dans le silence des souvenirs. »
" Face à cette fenêtre, ils restèrent une bonne heure. Tous les deux. Seuls. "

" Là où l’enfer à balafré sa vie "

"ça fait longtemps que je n’ai rien de prévu. " 





Mehdi Omaïs est aussi journaliste ciné : http://www.lescinevores.com


mardi 23 octobre 2012

[Sortie Ciné] Du livre au ciné ! Les sorties de la semaine 24/10/12


Du livre au ciné !!
"quand le livre prend vie au ciné"

24/10/2012 : Cette semaine au ciné on peut retrouver 2 adaptations





ANIMATION
Chez Gebeka Films

"Le jour des Corneilles" de Jean-Christophe Dessaint est l'adaptation de l'oeuvre de Jean-François Beauchemin.
Bien que Le Jour des Corneilles soit un film d'animation pour enfants, l'histoire est tirée du roman de Jean-François Beauchemin, qui était au départ destiné aux adultes. De sorte d'accrocher le jeune public, la narration est faite du point de vue du personnage principal, le fils Courge, ce qui confère une touche enfantine au récit. La scénariste Amandine Taffin confie que la difficulté majeure de cette adaptation a été de convertir ce roman d'introspection en véritable aventure et de conserver le langage si particulier inhérent au livre tout en le rendant compréhensible pour le public.

A noter : Le cinéaste et acteur Claude Chabrol signe ici sa dernière prestation : dans Le jour des Corneilles, il prête sa voix au gentil médecin, sorte d'adjuvant qui va aider le fils Courge et son père à braver l'adversité des villageois. C'est la dernière fois que l'on peut voir Claude Chabrol au cinéma, puisqu'il est décédé peu après, fin 2010.

Avec les voix de française entre autres de Jean Reno, Lorànt Deutsch, Isabelle Carré et Claude Chabrol...
En quelques mots : Le fils Courge vit au cœur de la forêt, élevé par son père, un colosse tyrannique qui y règne en maître et lui interdit d'en sortir. Ignorant tout de la société des hommes, le garçon grandit en sauvage, avec pour seuls compagnons les fantômes placides qui hantent la forêt. Jusqu’au jour où il sera obligé de se rendre au village le plus proche et fera la rencontre de la jeune Manon…





COMEDIE, FAMILLE
Chez Twentieth Century Fox France

"Journal d'un dégonflé : ça fait suer" de David Bowers est l'adaptation des romans de Jeff Kinney.
"Journal d'un dégonflé : ça fait suer !" est le troisième volet de la franchise cinématographique adaptée de l’œuvre de Jeff Kinney. Dans la série de livres de Jeff Kinney, le titre "Ça fait suer !" correspond en fait au quatrième opus, et non au troisième, qui porte le nom de "Trop c'est trop". Un oubli ? Pas du tout, juste un simple choix. Les acteurs grandissant trop vite pour les versions cinéma, les producteurs ont choisi de fusionner les deux volumes pour n'en faire qu'un seul film, qui sera ainsi le dernier de la série sur grand écran.

Avec : Zachary Gordon, Steve Zahn, Robert Capron, ...

En quelques mots : L'école est finie pour Greg, et il se prépare à passer un été de folie ! Mais tous ses plans tombent finalement à l'eau. Que va t-il pouvoir faire pendant deux mois ?

vendredi 19 octobre 2012

[Cinéma] "Looper" de Rian Johnson




"Looper" de Rian Johnson
Sortie en France le 31 Octobre 2012 
Chez SND 

En quelques mots : Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les « Loopers ») les éliminent. Joe est l’un d’entre eux, il exécute sa tâche de manière mécanique avec un seul but, amasser le plus d’argent possible en profitant des plaisirs de la vie en attendant de partir pour la France… Un jour, il découvre que ses collègues « Looper » se retrouvent l’un après l’autre à devoir exécuter leur double du futur. Devinant que son tour approche, Joe devient nerveux, jusqu’au jour où il se retrouve face à lui-même, avec 30 ans de plus. La machine jusqu’ici bien huilée déraille…


  • en 2 mots : choix & destin
  • en 1 question : Est ce un choix ou un destin ?


SPOILER MINIMUM (long billet mais il y a tellement à dire !)


« Looper » de Rian Johnson n’est pas une adaptation, mais franchement mine de rien, il faut un bon sens de l’adaptation pour comprendre toutes les subtilités de ce film et les différents thèmes abordés à la première vision de ce film assez unique en son genre.

Je vous passe tous les jeux de mots sur le mot « Looper » mais vraiment il aurait tout aussi bien s’appeler « Looping » !  Il n'y a pas à dire Rian Johnson, à la caméra et au scénario, est un petit (grand) génie de la mise en scène et des rebondissements scénaristiques. J’ai d’ailleurs à plusieurs reprises sursauté. Mes voisines de fauteuils peuvent en témoigner les pauvres… Tellement prise dans le film que, comme à ma bonne ( ?) habitude, je suis complètement imergée dans le film que plus rien n'existe !
Mais là pour le coup je vais un peu vite…


Rian Johnson a su concocter la recette idéale et parfaitement équilibrée pour nous livrer un film efficace et réussi : une histoire forte à multiples rebondissements sur fond de SF avec une pointe de violence (une scène très forte arrive dès le début du film et une autre insoutenable au 3/4), une pincée d’humour (ici et là), une mesure de suspens (en permanence) et de voyage dans le temps (dans un rythme idéal)… Le tout dans une mise en scène quasi idéale, un rythme juste et un casting qui frôle la perfection...

Comment vous dire à quel point j’ai aimé "Looper" sans souligner les points importants, sans vous dévoiler l’intrigue du film ? Mission presque impossible...
J’ai tout aimé. Tout ! 1h50 qui sont passé comme 10mn… Un film qui aborde tellement de thèmes que l’on ne s'en rend compte qu’en analysant ses ressentis bien après projection.

Oui, « Looper » est un film qui vous poursuit bien après l’écran blanc de fin de projection. A coup de « mais au fait ? », « mais oui ! », « et si ? ».
« Looper » est fait pour ceux qui aiment l’action, le suspens et dont la gymnastique spacio-temporel et le jeu du qui est qui, sont un régal. 

Comme dit plus haut, "Looper" est une mine de bonnes idées qui offre différentes lectures à plusieurs niveaux, selon les points de vue des personnages ou selon l'avancée de l'histoire. Un film plein de sens où le mal et le bien s’entremêlent et qui nous pousse à une unique réflexion : "Qu'est ce que je ferais à sa place?". Et nous questionne sur le destin mais surtout sur le face à face que l'on a tous avec son destin et les choix que nous faisons. Franchement que feriez vous si vous vous retrouviez face à vous-même de 30 ans plus vieux ? L’envie de tout savoir ? ou justement ne rien faire, ne rien demander pour ne rien changer ?

Un scénario qui aborde justement tous les points de vue, que ce soit avec le Joe de 2044 (Joseph Gordon Levitt) ou le Joe de 2072 (Bruce Willis). Joe/Joseph est un jeune homme qui exécute ce qu'on lui demande de faire de manière automatique, c'est tout ce qu'il connaît, son univers et ses seuls amis sont eux-même loopers... Et le seul homme qu'il respecte est son boss, Abe (Jeff Daniels) qui a su lui tendre la main, lorsqu'il était enfant... Joe/Bruce, lui,  la vie et les 30 dernières années écoulées ont fait de lui un autre homme. 

D'ailleurs, là où Rian Johnson, pour moi domine, c'est qu'il n’a pas oublié d’aborder l’importance du souvenir… L’impact du souvenir sur nos émotions et ce que nous sommes. Quel bonheur, pour une fois qu’il soit clairement traité dans les sauts dans le temps. Tout comme l’impact de ses actes du présent sur son futur... Sujet qui peut facilement être casse gueule, mais ici aucun oubli, tout cela est fait vraiment astucieusement… L'effet papillon et les répercutions de ses actes sont très bien traités.

Le souvenir est un thème important, mais tout autant que le thème du "choix" ou de l’adaptation. L’adaptation de l’homme dans des situations extrêmes et les choix que l’on fait dans son face à face avec la vie. Son destin. Les rencontres qui changent une vie, des vies, sa vie…
La force du destin. Et ici pas seulement le destin de Joe notre héros... Chaque personnage, même secondaire ayant son importance...

"Looper" au delà des sentiments et des hommes est aussi une vision du futur. D'un futur pas si lointain...
Une chose est sûr, le futur de Rian Johnson s’en être des plus sombres, n’est pas très optimiste, ni franchement des plus "moderne" que ce soit dans la version 2044 ou 2072… Une technologie pas très élaborée, le digital certes, mais rien de bien nouveau, mise à part peut être un téléphone en plastique ou cette moto qui vole en mode « avatar », ou « Retour vers le futur 2 ». Un futur plutôt lugubre donc, tout y est vétuste et rouillé. Tout semble fait de bric et de broc dans une ville pauvre et désolée…Les années 2070 ne sont pas meilleures, même si Joe (Bruce Willis) évolue dans un univers plutôt écolo avec maison de bois… Je note cependant un vent de nostalgie dans ses 2 futurs qui ne sont pas pour me déplaire...

La mise en scène est assez simple, mais aussi par moment très old school, avec des gros plans sur des objets inertes et les personnages en fond un peu flou ou des gros plans assez troublants. Un petit bijou où l’on sent bien que tout a été pensé avec beaucoup de soin. Et avec pour moi un joli clin d’œil avec le  look de Joe « jeune » qui n’est pas sans me rappeler une certaine classe des années 1960/70 qu’il souhaite justement incarner… Et puis j’ai adoré le détail de la montre…(Je dis ça je dis rien...)

On découvre donc dans un rythme idéal, le présent de Joe et son avenir, dans une alternance très bien équilibrée, nous permettant de bien cerner progressivement les profils des deux Joe. L’un jeune et égoïste, l’autre dans la rédemption suite à la rencontre de l’amour de sa vie...

Encore une fois, difficile de parler de « Looper » sans trop en dire…
Et je ne veux définitivement surtout par trop en dire. Car tout fonctionne par les surprises que réservent le film, mais je peux vous dire que la valse des émotions est là : on est tour à tour, dans l’attente, la découverte, la tendresse, le charme, le dégoût, la violence, la trahison, le doute, et l’espoir. (attention ce n’est pas dans l’ordre du ressenti). 

Certains diront que "Looper" aborde finalement des thèmes simples : l'amour, les choix, les trahisons, le destin. Certes... mais que c'est bon quand c'est aussi bien traités !...


A noter un vrai, petit bonheur pour moi dans ce film : la French Touch !
Entendre parler Joseph Gordon Levitt en Français… comment dire ??... –Soupir- et Bruce Willis… piouuuu, pas à dire c’est glamour ! Les filles me comprendront ^^.  

Et puis l’humour aussi… Quelques petites touches qui nous permettent de nous détendre un peu complètement pris dans un rythme incessant. Vous comprendrez en voyant le film.


Et puis, Rian Johnson nous offre un final que je ne peux pas, bien sûr, révéler mais qui est fichetrement bien foutu. C’est d’ailleurs bien frustrant de ne pas en parler plus ici. Le dernier tiers du film est haletant ! ...
Spoiler : (surligner avec la souris le texte qui suit pour le découvrir)
Vous êtes sûrs? Bien, j'ai un gros coup de coeur pour un petit garçon aussi épatant qu'effrayant, le petit Cid. Pour moi absolument sidérant dans son rôle et dans son jeu d’acteur. Une découverte, un diamant à l’état brut. A un point qui donne un poil froid dans le dos. Pierce Gagnon est une découverte…



Enfin, comment ne pas parler de "Looper" sans évoquer le travail incroyable fait sur le maquillage ? Bluffant ! Voir perturbant. On oublie complètement par moment que Joseph Gordon Levitt est derrière ce personnage. Quelle prestance, quelle mimétisme ! je vous le redis BLUFFANT jusqu’aux mimiques de Bruce Willis, petit sourire et yeux plissés. Jusqu’à même une cicatrice à l’oreille. Franchement douteuse au départ, je suis tout le long du film épatée par la ressemble qu’il y a entre eux. Gros coup de coeur justement pour un face à face à découvrir entre les deux acteurs qui vaut son pesant de cacahuète. Un régal ! Leur duo fonctionne à merveille. Joseph Gordon Levitt incarne parfaitement ce jeune homme fier et sûr de lui qui se retrouve déstabilisé quand le sentiment surgit. Je suis sous le charme... C'est également avec plaisir que je retrouve le Bruce Willis que j'aime (mixte entre Die Hard et Claire de Lune) parfait dans l'action et le flegme tranquille... Carrément bouleversant dans une ou deux scènes. Mais chut...

Le reste du casting est remarquable avec un Jeff Daniels, formidable dans le rôle inattendu du méchant, Abe. Noah Segan est exemplaire dans le rôle de Kid Blue, gangster qui veut faire sa place parmi l’élite mais qui reste bien malchanceux et Paul Dano est parfait, dans son interprétation du meilleur ami de Joe, Seth…Sans oublier mon coup de coeur qui se confirme pour cette actrice Emily Blunt, très juste en mère courage...

Un mot sur la bande son qui porte le film avec tellement de justesse qu'elle se fait presque oublier tellement plongée dans le film et tellement adéquate et légère par rapport à l’action.

Futur, passé, présent où tout s’emmêlent pour finalement prendre complètement sens.
Alors oui bien sûr « Looper » fait référence à beaucoup de film : « Retour vers le futur » pour l’histoire, « Volte/Face » pour la performance INCROYABLE de Joseph Gordon Levitt et Bruce Willis, « Matrix » pour les traqueurs,  ou même « L'armée des 12 singes »  ou « Terminator », bref on y voit les films de ses propres références. Certains y verront même un western moderne.  J’y ai même vu un petit air de « Superman », (Kansas, truck, campagne…) si, si… mais « Looper » reste UNIQUE. Une claque, une bonne surprise, un nouveau souffle dans le cinéma. Assurément une référence du genre vient de débarquer.

[Spoiler] (petit spoiler mais spoiler quand même sur 3 tout petit bémols)

Juste donc des tout petit bémols... Il en faut bien..., je sais que 2044 n’est pas si loin, mais vraiment le Kansas évolue si peu ? une vieille maison, à l’intérieur vieillot et la voiture si cliché du truck rouillé, vraiment ?...Et l’histoire un peu facile entre Joe (Joseph Gordon Levitt) et Sara (Emily Blunt)? C'est pour avoir le quota de bisou/calin? Bon cela fonctionne très bien, heureusement, mais de prime abord facile et mal amené, elle amène un peu de lumière sur le passé de Sara… Et puis, Emily Blunt très bien dans le rôle, pourra peut être vous rappeler une certaine Sara Connors…

Juste aussi j'aurais peut-être plus aimé voir plus développé l’histoire de Jeff Daniels, ou de Cid.
Mais oui j’avoue, je suis tatillonne là parce que vraiment le reste emporte le tout…


Quête ultime et doux rêve de certain, le voyage dans le temps à le désavantage de ses avantages. Qui sait vraiment ce qui pourrait se passer si on s’en servait. Rian Johnson a son avis. Je vous laisse le découvrir.

L'info principale de ce billet est finalement que "Looper" fait clairement parti de mon top 10 des meilleurs films de l'année.

COURREZ Y ! Limite je vous interdis de découvrir ce film en dehors d’une salle de cinéma. Looper se vit pleinement immergé dans le noir face un écran de cinéma. J'irai le revoir avec grand plaisir !


En bref : Looper valse avec le temps et nos sentiments. Thriller SF épatant et bien rythmé. Le destin a rdv avec Joe. JGL est bluffant en B. Willis !



[Morceaux choisis / Citation : ]

"La cible est effacée du futur. Et je tue un homme qui n'existe pas encore."

"Une seule règle, ne jamais laisser filer la cible."


Pas d'autres citations parce que toutes celles que j’ai pu noter sont bien trop liées à l’intrigue ou au dénouement du film…


Mais quelques répliques sont vraiment savoureuses. Vraiment…








[Bonus une magnifique affiche Collector]


P'tites infos + (source): 

Retrouvailles
Looper marque la troisième collaboration entre le réalisateur Rian Johnson et le comédien Joseph Gordon-Levitt. Ils avaient en effet déjà travaillé ensemble sur Brick (2005) et sur Une arnaque presque parfaite (2008), dans lequel l'acteur faisait une brève apparition.

Maquillage
Sachant que dans Looper, Joseph Gordon-Levitt interprète une version jeune du personnage de Bruce Willis, de nombreuses séances de maquillage ont été nécessaires à sa transformation : tous les matins, il passait ainsi trois heures entre les mains de professionnels chevronnés ! Il s'est également fait poser des prothèses, et ses yeux ont ensuite été numériquement modifiés pour qu'ils aient la même couleur que ceux de son aîné. Cependant, Rian Johnson précise :"On savait bien que le personnage de Joe ne ressemblerait pas exactement à Bruce Willis jeune. On a donc simplement isolé quelques caractéristiques essentielles de sa physionomie". Apparemment, cela a suffi à impressionner le héros deDie Hard, puisque Joseph Gordon-Levitt déclare qu'en voyant le résultat, "Bruce a un peu flippé". Sa partenaire à l'écran Emily Blunt a également été impressionnée : "En arrivant pour la première fois sur le plateau, j'ai à peine reconnu Joseph !", s'exclame-t-elle.

Parole de Bruce
Bruce Willis himself a été impressionné par la performance de Joseph Gordon-Levitt. Le comédien raconte une anecdote à ce propos : "On était assis à une table et Joe était en face de moi, j'étais censé lui donner la réplique, mais tout à coup, je me suis surpris à le regarder et j'ai eu un sentiment étrange : c'est vraiment bizarre d'avoir quelqu'un en face de soi qui vous ressemble, mais en plus jeune. C'est un formidable acteur : j'adore sa manière de travailler et je suis emballé par son jeu dans ce film. Il a réussi à adopter mon phrasé et mon élocution, ce qui était à la fois étrange et vraiment judicieux". Le réalisateur Rian Johnson évoque également ce moment : "On avait ces deux grands comédiens, assis l'un en face de l'autre, qui étaient en pleine discussion, et c'était un spectacle enthousiasmant. On se rapprochait de la fin du tournage et, jusque-là, on avait surtout travaillé avec Joe et Bruce séparément, si bien que c'était exaltant de les avoir réunis dans la même scène", s'exalte le cinéaste.

page facebook du film : ICI
(Merci beaucoup à SND Films pour cette découverte en avant-première !)

mercredi 17 octobre 2012

[Festival] "De la page à l'image" le Palmarès 2012 !


Hier soir avait lieu la cérémonie de clôture du 
7ème Festival 
"De la page à l'image"
Festival d'adaptations littéraires sur grand écran.
organisé au Croisic par le Cinema Le Hublot

Présidé par le comédien, Guillaume de Tonquédec le jury a choisi de décerner 

Le Hublot d’Or de la Meilleure Adaptation 
 "Mauvaise Fille" de Patrick Mille, 
adaptation du roman de Justine Levy.

Sortie prévue le 28 novembre 2012
Chez ARP Sélection

Le Prix Jeune Public de la Meilleure Adaptation 
"Ce que le jour doit à la nuit" d'Alexandre Arcady, 
adaptation du roman de Yasmina Khadra.

Sortie le 12 septembre 2012 
Chez Wild Bunch Distribution



Le Prix du public de la Meilleure Adaptation
"Amitiés sincères" de Stephan Archinard et François Prévot-Leygonie, 
auteurs de la pièce de théâtre

Pas d'affiche pour le moment mais une photo du film

Sortie prévue le 30 Janvier 2013 
Chez SND

et

Le Prix Claude Chabrol (coup de coeur du Jury Officiel)
"L'homme qui rit" de Jean-Pierre Améris ,
adaptation de l'oeuvre éponyme de Victor Hugo.

Sortie prévue le 26 décembre 2012
Chez EuropaCorp


 Jean-Pierre Améris lors de la remise de son prix pour "L'homme qui rit" 
Rendez-vous en 2013 pour la 8ème édition !
J'espère bien en être ! :)

Site Web du Festivalhttp://www.delapagealimage.com/