vendredi 30 août 2013

[News] Nouvelle affiche et nouvelles photos pour l'adaptation du roman de Daniel Pennac "Au bonheur des Ogres" par Nicolas Barry


"Au Bonheur des Ogres"
de Nicolas Bary
adaptation du roman éponyme de Daniel Pennac
dévoile une nouvelle affiche
et des photos ! 

Enjoy!


      

 
 

  


 




Sortie le 16 octobre 2013
Rendez-vous Lundi 2 septembre pour la première BA!


Avec Raphaël Personnaz, Bérénice Béjo, Guillaume de Tonquedec, Emir Kusturica, Thierry Neuvic et Mélanie Bernier

Synopsis
Dans la tribu Malaussène, il y a quelque chose de curieux, de louche, d’anormal même diraient certains. Mais à y regarder de près, c’est le bonheur qui règne dans cette famille joyeusement bordélique dont la mère sans cesse en cavale amoureuse a éparpillé les pères de ses enfants. Pour Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel et frère aîné responsable de cette marmaille, la vie n’est jamais ennuyeuse. Mais quand les incidents surviennent partout où il passe, attirant les regards soupçonneux de la police et de ses collègues de travail, il devient rapidement vital pour le héros de trouver pourquoi, comment, et surtout quipourrait bien lui en vouloir à ce point-là ?


"Au bonheur des ogres" est l'adaptation du roman de Daniel Pennac

Editions Gallimard, 1985
Folio - 286 pages

Pour suivre l’actualité du film sur Twitter : @Pathefilms
Et aussi sur le site Internet du film : www.aubonheurdesogres-lefilm.fr

[News] "Malavita" de Luc Besson : nouveau teaser + affiches



se dévoile encore un peu plus !
Enjoy !

Voici le nouveau teaser : 
en VF





En VOST



Et les nouvelles affiches "personnages"avec pour commencer le père, la mère et la fille : 




Rdv le 23 octobre 2013 au cinéma !


"Malavita" de Luc Besson est un film inspiré du roman éponyme de Tonino Benacquista.

Au casting : Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Dianna Agron, John D'Leo et Tommy Lee Jones...
En quelques mots : Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia New-yorkaise sous protection du FBI, s'installe avec sa famille dans un petit village de Normandie. Malgré d'incontestables efforts d'intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s'agira de régler les petits soucis du quotidien...


N'hésitez pas à aller sur la page facebook du film MALAVITA pour les dernières news ! 

"Malavita" de Tonino Benacquista est disponible aux éditions Folio.
375 pages


mercredi 28 août 2013

[Sortie Ciné] Du livre au ciné ! Les sorties de la semaine 28/08/2013



Du livre au ciné !!

"quand le livre prend vie au ciné"

28/08/2013 : Cette semaine au ciné on peut retrouver



  

ROMANCE, DRAME
Chez AD Vitam

"Grand Central" de Rebecca Zlotowski trouve son inspiration dans le roman "La Centrale" d'Elisabeth Filhol. C’est après avoir lu ce roman que la scénariste Gaëlle Macé a eu l’idée de Grand Central. Sans être une adaptation du roman, les deux femmes ont décidé d’ancrer une histoire d’amour dans cet univers des travailleurs du nucléaire et de remercier l’auteur du livre pour son inspiration. (source)

Avec : Tahar Rahim, Léa Seydoux, Olivier Gourmet, Denis Ménochet,...


En quelques mots : De petits boulots en petits boulots, Gary est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.




 

ACTION, COMEDIE
Chez SND Films

"Red 2" de Dean Parisot est la suite de "Red" inspirée par la BD de Warren Ellis II et Cully Hamner.

Avec : Bruce Willis, John Malkovich, Mary-Louise Parker , Catherine Zeta-Jones, Helen Mirren, Anthony Hopkins, Byung-Hun Lee, ...

En quelques mots : 
Lorsque l’agent retraité de la CIA Franck Moses apprend la mort de son ancien collègue Marvin, il se rend à son enterrement avec sa compagne Sarah, sans se douter qu’il va au-devant de gros problèmes… Arrêté et interrogé par le FBI au sujet d’un mystérieux "Projet Nightshade", il ne doit son salut qu’à l’intervention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une course poursuite à travers le monde pour découvrir le secret du "Projet Nightshade".







COMEDIE,  SCIENCE-FICTION
Chez Universal Pictures International France

"Le dernier pub avant la fin du monde" d'Edgar Wright n'est pas à proprement parlé une adaptation mais j'ai découvert que le réalisateur a reconnu avoir puisé ses inspirations pour la partie science-fiction du "Dernier pub avant la fin du monde" chez trois auteurs en particulier. John Wyndham, écrivain de nombreux romans et nouvelles de SF entre 1931 et 1969, Nigel Kneale, auteur dont le personnage culte Bernard Quatermass est le héros de nombreux films dont Le Monstre (1995) et John Christopher, auteur de la trilogie de romans "Les Tripodes" dans les années 60. 

Avec Simon Pegg, Nick Frost, Paddy Considine, Martin Freeman, Eddie Marsan, Rosamund Pike, ...

En quelques mots : 
L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée. L’incorrigible Gary, tristement conscient du décalage qui le sépare aujourd’hui de son meilleur ami d’antan Andy, souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé. Il convainc Andy, Steven, Oliver et Peter de se réunir un vendredi après-midi. Gary est comme un poisson dans l’eau. Le défi : une nuit, cinq potes, douze pubs, avec un minimum d’une pinte chacun par pub. À leur arrivée à Newton Haven, le club des cinq retrouve Sam, la soeur d’Oliver pour qui Gary et Steven en pincent toujours. Alors que la fine équipe tente, tant bien que mal, d’accorder le passé avec le présent, une série de retrouvailles avec de vieilles connaissances et des lieux familiers les font soudain prendre conscience que le véritable enjeu, c’est l’avenir, non seulement le leur, mais celui de l’humanité entière, et arriver à «La Fin du Monde» devient le dernier de leurs soucis...

jeudi 22 août 2013

[Regard] La plus belle adaptation de livre au cinéma selon... Pia Petersen




[Regard] La plus belle adaptation de livre au cinéma selon... Pia Petersen


Mes rencontres virtuelles remplacent à  nouveau cette semaine mes questions en "live" et c'est l'auteure Pia Petersen qui me fait la surprise et le plaisir de répondre à MA question via Twitter :)


"Quel film est pour vous la plus belle adaptation de livre au cinéma?" 

Question difficile. "Autant en emporte le vent" qui n'a d'ailleurs jamais eu de remake.


Effectivement jamais de remake et j'espère bien que ce sera pour toujours... Je n'ai toujours pas vu le livre mais comme c'est la 3ème fois qu'il est cité je sens que je vais rattraper cela très bientôt ! :)

Un point commun donc entre Frédérique Deghelt, Tatiana de Rosnay et Pia Petersen ! 


"Autant en emporte le vent"
de Margaret Mitchell par Victor Fleming, George Cukor, Sam Wood






AUTANT EN EMPORTE LE VENT
Sortie en 1950
Durée : 3h58
Réalisé par : Victor Fleming, George Cukor, Sam Wood
Avec : 
Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard ...
En quelques mots : 
En Georgie, en 1861, Scarlett O'Hara est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons partis du pays, elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses fiançailles avec sa douce et timide cousine, Melanie Hamilton. Scarlett est pourtant bien décidée à le faire changer d'avis, mais à la réception des Douze Chênes c'est du cynique Rhett Butler qu'elle retient l'attention...


Merci à Pia Petersen d'avoir joué le jeu de MA question via Twitter ! 

Retrouvez les actualités de : 
Pia Petersen
Son site internet : Pia Petersen  
son dernier roman :


Un écrivain, un vraiÉditions Actes Sud
Un écrivain, un vrai, c’est le titre de l’émission de téléréalité dont Gary Montaigu a accepté d’être la vedette. Une équipe télé s’est installée chez lui et le filme en permanence ; au fil de rendez-vous quotidiens, les téléspectateurs sont invités à intervenir sur l’intrigue de son roman en cours. Auteur populaire et reconnu par ses pairs, Gary est au faîte de sa carrière. S’il s’est prêté au jeu, c’est par ambition mais aussi par amour sincère de la littérature, dans la conviction que la petite lucarne a le pouvoir d’inoculer le virus de la lecture dans tous les foyers. Quelques mois plus tard, il a déserté la vie publique, n’écrit plus rien de bon et reste enfermé chez lui, dans un fauteuil roulant… aurait-il sous-estimé les effets de la médiocrité télévisuelle ? Avec une ironique clairvoyance, Pia Petersen interroge le rôle de l’artiste dans nos sociétés contemporaines interactives. Face au simplisme démagogique et aux charmes fallacieux du storytelling, elle plaide avec détermination pour la complexité de la pensée, la liberté de créer sans le souci de séduire, l’engagement total sur un chemin de création, sans concessions.

mercredi 21 août 2013

[Sortie Ciné] Du livre au ciné ! Les sorties de la semaine 21/08/2013


Du livre au ciné !!

"quand le livre prend vie au ciné"

21/08/2013 : Cette semaine au ciné on peut retrouver


 

COMEDIE DRAMATIQUE
Chez DistriB Films

"Mon bel oranger" de Marcos Bernstein est l'adaptation d'un classique de la littérature enfantine du même nom de Jose Mauro de Vasconcelos. Publié en 1968, il est l’un des livres les plus vendus au Brésil.

Avec : Joao Guilherme Avila, José de Abreu, Caco Ciocler,...

En quelques mots : 
Au Brésil Zézé, presque 8 ans, vit à la campagne dans une famille pauvre. Il est sensible et précoce, aime raconter des histoires. Jamais à court d’idées, il se réfugie souvent sous les branches d’un oranger qu’il prend comme confident : à lui, son bel oranger, il peut confier ses secrets, ses peurs, ses joies…


  


ACTION, COMEDIE
Chez Universal Pictures International France


"Kick-Ass2" de Jeff Wadlow est la suite de l'adaptation du Comic Book de Mark Millar et du dessinateur John Romita Jr.

A noter (Source) : Mark Millar, l'auteur du comic book, est très impliqué dans l'adaptation cinématographique de son oeuvre. Comme pour le premier épisode, il fait partie de l'équipe de production et n'hésite pas à donner son avis sur les choix à faire pour le film. Ainsi, si Kick-Ass 2 diffère de la BD sur plusieurs points, c'est toujours avec l'accord de son auteur qui navigue entre les deux formats sans difficulté.

AvecAaron Taylor-Johnson, Chloë Grace Moretz, Christopher Mintz-Plasse, Jim Carrey, John Leguizamo, Yancy Butler, Lyndsy Fonseca, Donald Faison...

En quelques mots : 
Interdit aux moins de 12 ans L'audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s'allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en Mother F%&*^r, décide de s'attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction.

mardi 20 août 2013

[Livre] "L'amour sans le faire'" de Serge Joncour



«  L’Amour sans le faire » de Serge Joncour
Chez Flammarion

En quelques mots : Après 10 ans de silence, Franck revient chez ses parents.  10 ans que son petit-frère est décédé, 10 ans que les non-dits demeurent. 10 ans que chacun a vécu à sa manière.


  • En deux mots : lien & choix
  • En une question : l’amour peut-il se taire ?
SPOILER MINIMUM

Après avoir dévoré « L’idole » et « Combien de fois je t’aime », le dernier roman de Serge Joncour « L’amour sans le faire » s’imposait dans ma bibliothèque. Comme  à chaque lecture, je me surprends à corner un nombre de passage assez impressionnant. Serge Joncour a décidément l’art et la manière de pointer les sentiments comme peu d’auteur le font. Il nous présente des moments de vie si anodin et plein de sens que l’on se surprend sur quelques pages à réaliser au bout de quelques minutes que l’on a stopper la lecture pour laisser notre esprit vagabonder et analyser ce que l’on vient de lire….

Ici Serge Joncour fait parler Franck. Franck est reporter il voit le monde à travers une caméra depuis des années et il est à un moment de sa vie où souffrant et en convalescence il va vouloir retourner à l’essentiel. On découvre alors que Franck a grandi à la campagne, dans une ferme, avec Alexandre sont frère. Enfants de la campagne, ils ont grandit dans une ferme, mais là où Franck a voulu a tout prix partir loin de la ferme, Alex lui y est resté pour réprendre le flambeau. Franck est plein de pudeur et de silence. Il porte en lui la difficulté de dialoguer avec les autres et surtout ses parents parce que aujourd'hui ce retour à la ferme est importante. Il a lieu après 10 ans de silence... 10 ans après l'enterrement de son frère mort dans un accident de chasse.

Mon côté Mère Thérésa forcément a envie de prendre Franck sous son aile alors qu’il s’est mis lui  même dans la situation qu’il connaît aujourd’hui. Il est seul. 10 ans qu’il n’a pas vu ses parents. Mais comme souvent lorsque l’on perd tout, on a envie de revenir à ses racines et c’est ce que fait Franck. Il revient à la ferme, mais les choses ont changés. Un petit bonhomme est là. Alexandre. Remplace t’il le frère perdu ? Il y rencontre aussi Louise, solitaire qui ne sait jamais remise de la mort d’Alexandre. En plus ,elle n’en a pas envie…
Le temps de quelques jours Louise et Franck vont partager bien plus que ce qu’ils ont pu partager ses dernières années…

On s’attache aux personnages au même rythme que l’histoire, en douceur, je tombe sous le charme de Franck, bonhomme maladroit dans ses sentiments qui se rend compte que ses racines sont ce qui le détermine le mieux.

J’ai vraiment adoré la pudeur de Franck comme par exemple lorsqu'il ne parvient pas à nommer le petit garçon de son prénom, j’ai été touché par Louise qui s’interdit d’aimer, j’ai sincèrement été bouleversé par cette mère qui a su laisser son fils revenir sans le juger après tout ce silence et j’ai été touché par ce père qui de peu de mot dit tellement. Et puis ce petit garçon plein de vie …

L’amour sans le faire c’est donner sens au mot « Amour » et aux liens du sang qui ne sont pas forcément les liens du cœur… Le titre prend toute son ampleur lorsque l'on refaire la dernière page et que l'on repense à tout ce que l'on vient de lire. Aimer, ce n'est pas forcément le faire, ce n'est pas forcément le montrer ou le dire, c'est aussi aimer en silence, malgré soi, malgré tout...

Un livre qui n'a pas pour le moment de projet au cinéma mais il se déroule pourtant tel un film... La dédicace qu'il m'a fait sur ce livre au Salon du Livre 2013, me laisse penser que tout est possible...


En bref : Un roman plein de tac qui met en avant les sentiments et les liens de la famille et du sang. Des liens qui doivent composer avec la personnalité de chacun. Des liens qui se révèlent en revenant sur le passé pour poursuivre son avenir. Définitivement fan de la plume de Serge Joncour.

Morceaux choisis / Citations :

"Cette intonation solaire, cette voix de gosse improbable, elle lui fit tout de suite penser à celle de son frère, mais ça ne se pouvait pas, il y avait bien longtemps qu’Alexandre n’était plus un enfant, et surtout il était mort depuis dix ans. Par réflexe il hasarda :
-       Alexandre ?
-       Oui, et toi c’est qui ?
Là-dessus Franck lâcha le téléphone comme un couteau qui viendrait juste de le couper."

"Ce n’est pas elle qui est distante, ce sont toutes les choses autour d’elle qui le sont devenues."

"On ne refait pas sa vie, c’est juste l’ancienne sur laquelle on insiste."
"C’est un bien intime secret, que les autres ne sachent pas son prénom, d’être la seule à savoir, c’est une forme de protection, si d’un coup quelqu’un se mettait à l’appeler Louise, elle en sursauterait, elle en serait même choquée, c’en est presque une hantise."

"Il remit son iPod. Avec la musique tout devient spectacle."

"Souvent il surprend chez lui une attitude que chez un autre il ne supporterait pas. Que les autres soient décevants, c’était fatalement concevable, mais s’y surprendre soi c’était mortifiant."

"Ce genre de déraillements, pour lui, c’était une hantise, c’est comme le mot de trop dans la colère, la seconde d’inattention d’avant les accidents, le genre de fautes irrécupérables dont on ne finit jamais de s’en vouloir."

"Louise se revoit avec Alexandre. Il n’y a qu’avec Alexandre qu’elle aura eu ces gestes-là, celui de lui prendre le bras, ou de poser sa tête sur son épaule, elle l’appelait « mon arbre », elle le ressentait comme ça, elle avait souvent ce besoin de s’y adosser, de ce reposer sur lui."
"Ne pas arriver à se dire les choses c’est peut-être la forme la plus édulcorée de la sincérité, ne pas arriver à se parler c’est une façon de retenir les mots à soi, de les penser à un point tel qu’on n’arrive même plus à s’en détacher, de la sincérité à l’état brut."

"La vitesse est une folie qui résout pour un temps la question de la peur, en roulant à fond, sa peur on la décide, on la repousse de plus en plus loin, quand elle vient de soi, la peur, pour le coup elle n’effraye pas, on la contrôle, d’un simple mouvement du poignet on l’attise ou on l’éteint."

"Dans une ville de province, c’est fatal, on finit toujours par se croiser, dans une ville de province on ne sort jamais de son passé."

"Elle en est là, à se dire qu’aimer ce serait s’offrir à toute sorte de périls, toute sorte d’occasions de souffrir."

"Son enfant, c’est tout ce qui reste d’elle à aimer, alors autant qu’il soit loin d’elle, au moins elle ne l’abîme pas, cette part hautement aimable d’elle-même, cette seule part infiniment estimable."

"Parfois elle se demande si derrière cette application à fuir sa vie, il n’y aurait pas le secret dessein de n’avoir pas à la regretter, de tout rater pour ne rien avoir à perdre au moment de la quitter."

"Franck se sentit atteint par le paradoxe de regretter très précisément ce qu’il avait fui. Ces changements il les vivait comme des trahisons, depuis l’enfance ces décors continuaient d’exister en lui dans une permanence fantasmée, il les imaginait intacts, comme si tout ici eût dû être immuable."

"L’enfant, c’est toujours une manière de s’inventer une suite, de se construire un avenir, en dehors de quoi il ne reste plus rien, d’un couple une fois défit il ne subsiste plus rien, sinon des murs parfois, des souvenirs éparpillés dans la tête de chacun, mais les souvenirs, c’est rarement les meilleurs qui dominent, c’est souvent les derniers."

"Toi, c’est Frank. Je le sais, tes parents, ils cherchent ton nom à la fin des émissions, quand c’est fini ils se mettent devant la télé pour les lire les petites lignes."

"Du coup il se retrouva planté là, comme s’il n’était pas venu, comme si sa présence n’était d’aucun effet, seule la voix de l’enfant avait prononcé son prénom, il n’y avait eu que ce môme improbable pour lui parler vraiment, et à l’avoir touché."

"il y a cinq chiens dans la vie d’un homme."

"Ne pas avoir d’enfant, c’était se condamner à rester l’enfant de ses parents. "

"Pour la première fois de sa vie il explorait ce moment-là du jour où l’aujourd’hui bascule vers le demain."

"Ne pas pouvoir s’aimer, c’est peut-être encore plus fort que de s’aimer vraiment, peut-être vaut-il mieux s’en tenir à ça, à cette très haute idée qu’on se fait de l’autre sans tout en connaître, en rester à cette passion non encore franchie, à cet amour non réalisé mais ressenti jusqu’au plus intime, s’aimer en ne faisant que se le dire, s’en plaindre ou s’en désoler, s’aimer à cette distance où les bras ne se rejoignent ps, sinon )à peine du bout des doigts pour une caresse, une tête posée sur les genoux, une distance qui permet tout de même de chuchoter, mais pas de cri, pas de souffle, pas d’éternité, on s’aime et on s’en tient là. (…)"
"il ferma les yeux sur ce parfum d’enfance, c’était le silence complet, seul le bruit de la rivière les enveloppa du souvenir infini de son frère, l’infini remords de l’avoir abandonné."

"Dans l’enfance on n’existe que par son prénom, on ne se fait jamais appeler que comme ça, par son prénom, à moins d’avoir la fantaisie d’un diminutif. La toute première fois qu’on entend son nom en entier, qu’on se voit y répondre, en général c’est que les choses sérieuses commencent, ça peut faire peur au début."