dimanche 17 février 2013

[Rencontre] 13-02-13 : un petit déjeuner avec Marc Levy

Souvenir d'une rencontre sous le signe de la simplicité

Objet : Un petit déjeuner avec Marc Levy?

Tout commence par un message reçu sur ma page facebook... puis un email qui me fait carrément écarquiller les yeux par son objet : "un petit déjeuner avec Marc Levy?"
Mais bien sûr... Encore un fichu spam ! bon ok je clique quand même...
Ben quoi? On ne sait jamais...
Oui je sais la curiosité est un vilain défaut... mais bon si je ne l'avais pas, je ne lirais pas autant, ni ne verrais pas autant de films et surtout je n'aurais pas ouvert ce blog... Mais je m'éparpille... 
Donc le clique sur ce mail... Et surprise Stéphanie & les Editions Robert Laffont / Versilio me propose VRAIMENT de partager un petit déjeuner avec Marc Levy à Paris le 13 février prochain... Le jour anniversaire de mon cher papy (un petit clin d'oeil de la vie que j'aime bien)...

Comment dire non? Marc Levy est un de ses auteurs dont je suis chaque sortie avec beaucoup d'attention. Un de ces auteurs qui me font toujours tourner la page suivante avec impatience... Et dont l'humour et les jeux de pistes m'ont toujours beaucoup amusés. Et puis surtout, il fait parti de ces auteurs qui écrivent, à mon sens, leur roman comme des films... Et puis j'ai envie de voir si l'homme, l'écrivain et ses personnages ont quelques ressemblances...

Convoqué à 9h45, joie des transports en commun j'arrive finalement ric rac à l'Hôtel Sters où à lieu le rendez-vous. Mais pas la dernière oufff.
Nous sommes installés dans un salle lumineuse, sous verrière autour d'une table de petit déjeuner de 10 personnes. D'autres blogueurs 8 femmes et 1 homme sont là aujourd'hui. On fait un rapide tour de table, on se présente rapidement, on parle du roman pour lequel nous sommes réunis et finalement très vite arrive son auteur...

Très simplement, il fait le tour de la table serrant la main à chacun puis s'assied rapidement à table.
Je suis face à lui et bien sûr impressionnée. Ma timidité rapplique au galop et les questions se bousculent dans ma tête. Mais par laquelle commencer?

Ne pas bégayer, ne pas bafouiller... Son calme et son regard bienveillant apaise assez vite mon petit trac. Et le silence qui semble s'installer me pousse à me lancer finalement la première, il me semble...

Je lui demande alors comment lui est venu ce dernier titre, il m'explique qu'il y a 3 possibilités :
- Avant : certains naissent avant même l'écriture du roman. Ce qui est le cas pour le dernier "Un sentiment plus fort que la peur"
- Pendant : en écrivant le roman, le titre apparaît de lui même...
- Après : ceux qui ne viennent pas : "et là, c'est un cauchemar pour les trouver! "

Mais il y a aussi ceux qui existent avant même de devenir écrivain, comme "Les enfants de la liberté".

Premier petit "cadeau" avec un tour d'horizon des titres de ses romans :
 - "Et si c'était vrai" : après
Anecdote : au départ, nommé Union Square, c'est sa meilleure amie en traduisant un possible autre titre de l'anglais au français qui a trouvé le titre.
 - "Où es tu?" : après
Anecdote : au dernier moment dans une discussion...
 - "7 jours pour l'éternité" : avant
 - "La prochaine fois" : pendant
 - "Tout ces choses que l'on ne s'est pas dite" : pendant
 - "Mes amis, mes amours" : au tout début
 - "Les enfants de la liberté" : avant, bien avant...
 - "Vous revoir" : pendant
 - "Le premier jour ": à la fin
Anecdote : le livre au départ faisait plus de 1000 pages, il a vite été question de le découper en 2 tomes et lorsque le fait de le couper en deux tomes a été évoqué, le titre "la première nuit" est sortie, comme une blague au départ. Pour finalement devenir réalité...
 - "La première nuit" : pendant
 - "Le voleur d'ombre" : avant
Anecdote : au départ il s'appelait "Le petit voleur d'ombre", mais il a eu peur que cela soit trop enfantin et finalement cela ne collait pas non plus réellement au livre...
 - "L'étrange voyage de Mr Daldry" : après
Anecdote : au départ le titre était "L'étrange voyage d'Alice", mais finalement bien trop proche du conte et puis au final c'est bien aussi le voyage d'Ethan. On a bien senti ici une tendresse particulière de Marc Levy pour ce personnage qu'il évoquera d'ailleurs à plusieurs reprises...
 - "Si c'était à refaire" : après
Anecdote : il a eu beaucoup de mal à le trouver, puis un jour comme une évidence.
 - "Un sentiment plus fort que la peur" : à la naissance, puisqu'il l'avait en terminant le précédent.

C'est donc tout naturellement que la question suivante arrive :
"- Saviez vous qu'Andrew Stilman allait revenir?"
La réponse est oui, très vite. Avec ce titre déjà en tête...

Puis, une blogueuse lui demande :
"Si vous n'aviez pas été auteur, est ce que vous auriez pu être Andrew Stilman? Est ce que Andrew est votre double?"
Un sourire nait rapidement sur son visage et ses yeux pétillent :
-" Je bois moins que lui"
Et là subtilement, par une pirouette, il nous montre bien que oui... C'est typiquement la réponse que l'on peut imaginer dans la bouche de son personnage. Et cela donne aussi clairement le ton de notre rendez-vous. Simplicité et humour sont de mise !

Lorsque justement j'évoque avec lui, la qualité des dialogues, souvent percutants et drôles et mon regret de voir l'humour très peu relevé dans son oeuvre. Humour qui m'a d'ailleurs carrément fait rire à de nombreuses reprises dans les transports en commun et même parfois rater ma station de métro !
Il sourit, humblement. Content de l'entendre. Il mentionne alors son plaisir à rire avec ses amis et nous parle de 3 de ses meilleurs amis avec lesquels cela est presque devenu une discipline. (J'adore !). Il y a beaucoup d'humour dans sa vie au quotidien. Il relativise souvent les choses dans l'humour.  Il nous parle également des fois où l'humour lui a permis de désamorcer certaines situations. Nombre de ses réponses à nos questions sont d'ailleurs souvent pleine d'humour. Comme cette fois où je lui demande si l'inscription évoquée dans le livre est bien réelle.
Il me répondra dans un sourire un peu taquin : "Je ne mens jamais !".
Je sens néanmoins que c'est bien vrai et qu'il y met même un certain point d'honneur.

Son travail de documentation sur ce dernier roman d'ailleurs nous le prouve bien. Il mentionne plus de 4300 pages de documents et de longs entretiens... Mais aussi les cadeaux que lui font la vie en mettant devant lui des faits, des évidences ou des solutions, lorsque son livre patine un peu. Des cadeaux qui lui donnent une histoire pour un prochain roman ou la clé pour écrire la suite d'un livre en cours...

A ce sujet, il nous parle alors de "La prochaine fois" qu'il a bien cru devoir arrêter, ne trouvant pas de solution pour expliquer comment une toile a pu être recouverte à une époque où l'on ne pouvait techniquement pas découvrir ce qu'elle cachait en dessous... Un reportage lui a alors donné la solution, que l'on a pu découvrir dans le livre...
Ici, dans ce dernier le cadeau de la vie c'est l'Opéra : la dame des neiges... et une partition (mais chut je vous laisse lire le livre).

Son moteur pour écrire un roman? le choix de ses thèmes abordés? 
C'est simple, il a besoin d'un déclic émotionnel pour écrire... Pour lui, ce sont bien les personnages qui nourrissent l'histoire. Avec ce besoin de toujours ancrer l'histoire dans la vérité de son époque...

Il reconnaît à ce sujet, dans ses travaux de recherches faire le même métier qu'Andrew Stilman, mais "pas de Dolorès" précise t'il dans un rire.

14eme roman est toujours le stress de l'écrivain, bien conscient que rien n'est acquis, il a le trac du chanteur avant de monter sur scène, le trac du peintre qui dévoile sa toile, le trac tout court...

Pour lui «L’écriture est un doute. Un métier de solitaire. Partir en écriture c’est comme partir en mer. Il faut quitter le réel pour entrer dans cet univers inconnu, se poser en observateur extérieur et discret.»

2h d'entretien où le temps s'écoule à toute vitesse, mais à la fois aussi le bonheur de réaliser la chance que cela dure... Plus de 2h où l'échange est vrai. Il est à l'écoute et se révèle tout autant. Et le sourire et les yeux pétillants de malice ne sont jamais bien loin. Amusant de voir comment il recherche et confie ses anecdotes autour de ses livres. Amusant de noter que certains personnages le touchent plus particulièrement. Amusant de chercher avec lui un nom évoqué dans le livre...

L'occasion aussi de découvrir, qu'il écrit dans son bureau, sous une verrière. Que lorsqu'il écrit, il ne lit plus. Ou juste de la documentation pour son roman en cours... Il y travaille jusqu'à 14/16h par jour. Parfois jusqu'à s'y endormir. Qu'il écrit soit en silence, enfin le bruit des rues de New York ou en musique... Mais attention jamais en chanson...

Un autre blogueur sur place lui demandera d'ailleurs, quelle musique ou chanson il conseille pour lire le roman. Il évoquera le formidable compositeur brésilien Marcelo Zarvos et la BO du film "Raisons d'Etat" (il a aussi travaillé sur la BO de Remember Me et d'autres) et EELS "That look you give that guy". Et j'avoue que cela colle bien !

Lorsque j'évoque avec lui le retour de certains personnages (pas pu m'en empêcher), il veut que cela reste des clins d'oeils. Que cela reste par petite touche, que cela reste un plaisir. Lorsque je lui demande si un jour : "Iris peut croiser le fils d'Arthur et Lauren?", il sourit mais ne répond pas... Mais précise qu'il ne faut pas que cela soit trop facile...

Lorsque je lui demande si lorsqu'il termine un roman il laisse ses personnages ou si il connaît déjà la suite, il me fait une réponse que j'ai beaucoup aimé et que vous révèle ici :
"Je sais par exemple que Keira et Adrian sont en Ethiopie. Mais vous savez c'est comme quand vous préparez un mariage, vous partagez le avant et la fête. Mais une fois que la porte se referme sur les mariés vous ne connaissez pas la suite, ici c'est un peu pareil... Mais je sais qu'ils vont bien"
Ce ne sont pas ses mots, mots à mots mais le message est là. Et j'ai beaucoup aimé ça... Tout est possible. Comme il l'évoque avec nous, le mot le plus important pour lui est le mot "liberté". Mais pas dans le sens indépendant mais dans la notion de liberté pour lui et les autres.

Pardonnez mon côté un peu décousu de ce compte-rendu, mais il se fait comme il a été vécu. Dans l'échange et la spontanéité, mais surtout dans ce que ma mémoire en a retenu...

Lorsqu'un blogueur présent parle avec lui du côté un peu suréaliste de ses romans, il précise que finalement seuls 3 de ses romans sont basés sur des phénomènes paranormaux. Les autres se révèlent faux... Il s'amuse un peu justement de cette remarque qui revient régulièrement dans les interviews, mais je ne dirais rien pour celles et ceux qui n'auraient pas lus comme moi tous ses romans ^^. Tout cela pour dire que finalement le surnaturel n'est pas aussi présent que ça dans son oeuvre.

Puis une blogueuse enchaîne ensuite sur le peu de description de ses personnages. Il répond très simplement que c'est pour laisser le lecteur libre d'imaginer ce qu'il veut. Il évoque alors les adaptations au cinéma (forcément je tends l"oreille un peu plus) qui souvent nous décoivent.
Je ne peux retenir un "pas toujours". "oui c'est vrai" me concède t'il.
Je sens que ma question sur les plus belles adaptations au cinéma va lui plaire...

Puis vient dans la discussion, le choix des prénoms de ses héros et héroïnes. Il nous explique alors que ce sont des hasard, des coups de coeur ou le fruit de recherche comme les prénoms souvent donnés à une certaine période... Comme le prénom turque d'Alice dans "L'étrange voyage de Mr Daldry". Tout à fait dans la lignée de son travail de recherche sur les lieux, les époques et l'histoire lorsqu'il écrit...
Lorsque je lui souligne le fait que beaucoup de ses héros commencent par la lettre A : Arthur, Adrian, Antoine, Andrew, il me répond dans un rire : "ah, je n'ai pas été jusque la lettre B". Puis réfléchit, plonge dans sa mémoire et réalise que peut-être ce n'est pas faux... Puis se remémore les autres prénoms... Ce n'est effectivement donc qu'un hasard héhéhé. Comme cela me turlupinait depuis quelques jours j'ai ma réponse :)

Evidement, le thème de "l'amitié" arrive sur le tapis. Ses héros ont TOUJOURS un meilleur ami. Et il confirme que Simon existe. Qu'il a même 3 meilleurs amis. Tout comme Andrew et Simon, ils parlent de tous sauf de leurs métiers... Mais Marc Levy reconnaît se régaler à mettre un peu d'eux dans quelques uns de ses personnages. Et encore plus dans le roman graphique de "Sept jour pour l'éternité" poussant la chose en demandant au graphiste de mettre en image une réelle ressemblance physique avec eux... Pourtant il avoue ne pas leur donner à lire ses romans, bien trop pudique pour ça. Il nous révèle alors qu'il parle très peu de ses romans à ses proches. Il nous raconte d'ailleurs dans un sourire qu'il ne veut pas être comme le docteur qui fait des consultations à chaque dîner. Logique....

Une autre blogueuse lui demande ensuite ses dernières lectures. Il réfléchit un peu et évoque : "La liste des mes envies"de Grégoire Delacourt, un livre qu'il n'a pas aimé alors il n'en parlera pas et "IQ84" de Haruki Murakami.

On évoque rapidement la question du livre numérique. Il est encore très papier, mais avoue que le numérique est très pratique lorsqu'il voyage. Mais reconnait aussi qu'il revient au papier de retour chez lui...

Puis, je lui demande si il savait qu'Andrew Stilman reviendrait. Il me répond que oui dans un sourire et lorsqu'on lui demande si il pourrait revenir, un nouveau sourire et "un pourquoi pas..." Tout est possible...

Bien sûr certains questions politiques sont venus et il y a répondu sans détour, mais je ne les évoquerai pas ici car pour être bien comprises il faut avoir lu le roman... Je dirais juste qu'il a répondu aux questions posées sans détour et très simplement.

J'évoquerais également un moment qui m'a beaucoup touché lorsque l'on a parlé avec lui du doute de l'écrivain... Pourquoi? Parce qu'il n'a pas été sans me rappeler un artiste que j'aime beaucoup. Florent Pagny. Pourquoi? Parce que tout comme Florent Pagny qui évoque lorsqu'une fausse note ou un bug technique ou une parole oubliée arrivent "Ce n'est pas grave, ça fait pas mal ce n'est que de la musique". Marc Levy a tenu a peu de chose près le même discours.  "Ce ne sont que des mots, ça ne fait pas mal, ce n'est pas grave..." pour quelqu'un qui porte autant de soin au mot ce second degré me tire un grand sourire...

Il nous rappelle que ses romans et l'écriture sont des choses plaisantes. Qui ne font pas mal. Si il rate une page, un passage, il ne craint rien. Il reprend son oeuvre avec la liberté qu'il chérit tant. Un échange simple et vrai où il se délivre un peu. Touchant lorsqu'il évoque le plaisir à faire vire des choses à ses personnages qu'il ne pourrait vivre lui-même comme lorsqu'il grimpe le mont Blanc avec Suzie, alors qu'il ne peut monter sur un escabeau...

C'est vraiment grâce à ce type de rencontre et d'échange que l'on peut se rendre compte du soin apporté par l'auteur à chaque livre. A chaque personnage. A chaque passage. Marc Levy évoque la solitude de l'artiste face à son oeuvre. Comme le peintre face à sa toile et la liberté qu'il a d'en faire ce qu'il veut, même si les personnages le guide... Ses enquêtes détaillées, son travail acharné de l'auteur qui se fait le temps de l'écriture complètement vampiriser par son oeuvre, sans voir le temps passer. Mais aussi le bonheur de voir ses personnages vivre des moments que lui même ne pourrait vivre.

Etonnant de noter comme il échange aujourd'hui, alors qu'il avoue parler peu et pouvoir volontiers rester silencieux. Mais reconnaissant qu'il adore poser beaucoup de question. Il aime les rencontres et il n'est pas rare que dans son quartier New Yorkais il passe quelques heures avec un personnage croisé sur sa route... Il évoquera d'ailleurs à de nombreuses reprises quelques personnes croisées dans sa vie...
A noter que le quartier qu'il décrit de NYC est le sien... (A noter un concours pour gagner un séjour à NYC sur les traces d'Andrew Stilman)

Un long entretien cadeau, où l'on découvre un homme sympathique, sincère et toujours l'oeil pétillant. Très humble, très calme, très posé, abordable et serein. Avec des réponses réfléchies mais non moins sincères. Répondant souvent d'une pirouette assez drôle. Il fait souvent appelle au second degré et la dérision pour relativiser les choses. Et puis comme il nous le dit cela a beau être son 14ème roman, il a toujours le même stress le jour de sa sortie et surtout l'impatience et le trac d'avoir les retours des lecteurs... Il est d'ailleurs très à l'écoute des retours qu'il peut avoir...

Lorsqu'une blogueuse lui demande ce qui lui fait le plus plaisir, il dit qu'il est content lorsqu'on lui dit qu'on a raté sa station de métro. (Je ne peux retenir un sourire)... Jvous dis qu'il est malin...

Tout au fil de ce petit-déjeuner je me rends compte que finalement il cite beaucoup "Et si c'était vrai", coup de coeur du premier... ou "L'étrange Voyage de Mr Daldry", Ethan est un personnage qui l'a visiblement beaucoup touché et il a pour lui une vrai tendresse, puis de "La prochaine fois" qui a été un livre qui lui a semble-t'il posé le plus de problème "technique" et historique... Il nous apprend qu'il a beaucoup de mal à parler du "Voleur d'ombre" trop personnel et encore plus du livre "Les enfants de la liberté"...

En fin d'entretien, un blogueur lui demande si il y a une question qu'il aurait aimé que l'on lui pose. Il réfléchit... Mais non aucune. Je rebondie : "Et vous, vous auriez une question à nous poser?"
"J'en aurais plein ! " me répondit-il dans un sourire (oui il sourit beaucoup, je vous l'ai dit il a beaucoup d'humour)
"J'aimerais vous en poser plein à tous, d'où vous êtes, ce que vous faites dans la vie..."
Moi : "Pas sur le livre?"
Lui : "Oh non assez parlé de mes livres !"

Les 2h et quelques viennent de s'écouler et Stéphanie nous annonce que nous allons passer aux dédicaces... Marc Levy nous laisse alors quelques mots sur la page de garde de son dernier roman...

Mon tour arrive, je ne peux m'empêcher de lui demander lui évoquant rapidement le blog, quelle adaptation est pour lui la plus marquante, la plus réussie. Et là surprise, je m'attendais à un petit temps de réflexion, mais non en quelques secondes (sans déconner je suis clouée de sa réponse de tac au tac), il me dit : 
"Je dirais "Elegy" ("Lovers" en France d'Isabel Coixet) avec Ben Kingsley et Penelope Cruz"
=› adaptation du roman de Philip Roth "Dying Animal", "La bête qui meurt".

Il voit ma surprise, sourit et annonce à la cantonade : "hop question suivante" visiblement content de lui ! Je suis sourire et épatée. Rien que d'écrire ses mots j'en souris encore ^^.

Puis quelques minutes après me dit à nouveau : "j'aurais pu vous dire aussi "La Mandoline du capitaine Corely" avec Nicholas Cage et Penelope Cruz" et ajoute rapidement
"Et c'est un hasard que je vous cite encore une fois un film avec Penelope Cruz !"
=› "Capitain Corelli" de John Madden adaptation du roman de Louis de Bernières "La Mandoline du capitaine Corelli".

Puis nous dit : "je vais me faire engueuler par mon éditrice mais tant pis, est ce que vous voulez bien me dire ce que vous faites? " et le tour de table commence. Panique à bord, j'ai l'air à l'aise à poser mes questions, mais parler de soi c'est différent. J'ai d'ailleurs un peu l'impression d'avoir été une vraie mitraillette à question... J'espère que mes collègues ne m'en veulent pas... Mais il est si rare de pouvoir échanger ainsi avec un auteur, aussi simplement et aussi longtemps... Présentation rapide de chacun et il est (déjà) temps de se quitter, il enchaîne par un dernier tour de table en nous serrant là main et un chaleureux merci...

Non, définitivement merci à lui de prendre le temps pour nous. 

Il y a quelques jours que ce petit-déjeuner a eu lieu et c'est souvent avec le sourire que j'y repense. Heureuse d'avoir su dépasser ma timidité pour profiter du moment. Et heureuse de cette belle rencontre qui ne fait que confirmer que Mr Marc Levy ne se prend pas trop au sérieux et porte un regard plein d'humour sur le monde même si très conscient de son actualité. L'environnement, l'écologie, le mariage pour tous, les services médicaux, la politique, la météo. Curieux et libre serait pour moi les deux mots qui le caractériserait le mieux si je devais le faire...

Merci encore à Stéphanie Charrier pour cette belle invitation. Merci à Versilio et Robert Laffont de permettre ce genre de rencontre ! Et rendez-vous l'année prochaine? ;)

Ps : et puis franchement qui aurait cru que je pourrais dire un jour sans mentir : "Le jour où Marc Levy m'a servit un café"... Non mais sans déconner? Je rigole mais c'est pas donné à tout le monde quand même ^^.
PS : Pardon si j'ai été longue, mais il y aurait tellement à dire. Et puis Ecrire c'est aussi expulser le souvenir. Lui donner vie. Le faire exister à nouveau. Le rappeler. Le relire quand la mémoire défaille..
de lui à moi...
Petit CR et photos de mes collègues blogueuses et blogueur présents : 
http://lecandidelitteraire.blogspot.fr/2013/02/rencontre-avec-marc-levy.html
- http://www.ptitblog.net/livres/rencontre-avec-marc-levy-pour-la-sortie-d-un-sentiment-plus-fort-que_art8831.html
http://www.onirik.net/Rencontre-avec-Marc-Levy



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