«Nous» de David Nicholls
Chez Belfond
En quelques mots : Biochimiste de 54 ans, Douglas Petersen voyait sa vie tracée : encore quelques années dans son labo suivies d'une paisible retraite auprès de Connie, sa femme artiste, dans leur maison londonienne vidée de leur fils Albie, que la vie aurait consacré grand photographe. Mais tout bascule le jour où Connie lui apprend brusquement qu'elle n'est plus certaine de l'aimer, l'esprit scientifique de Douglas est alors démuni.
Pathologiquement maladroit et réservé, Douglas va devoir montrer ce qu'il a dans le ventre, déployer toute son énergie pour reconquérir sa femme après vingt ans de mariage, tenter de tisser des liens avec cet inconnu bruyant et peu porté sur l'hygiène qu'est devenu son fils. Si les miracles sont possibles, c'est sur le Vieux Continent qu'ils se produiront. Les dernières vacances en famille ; le voyage d'une vie. Paris, Amsterdam, Munich, Venise, Sienne, Madrid, Barcelone… Douglas a tout préparé, chacune des villes visitées doit être l'occasion de réveiller les doux souvenirs de vingt ans de vie commune et raviver la flamme. Les hôtels sont réservés, les billets de train sont pris, le programme est plastifié. Qu'est ce qui pourrait mal tourner ?
Pathologiquement maladroit et réservé, Douglas va devoir montrer ce qu'il a dans le ventre, déployer toute son énergie pour reconquérir sa femme après vingt ans de mariage, tenter de tisser des liens avec cet inconnu bruyant et peu porté sur l'hygiène qu'est devenu son fils. Si les miracles sont possibles, c'est sur le Vieux Continent qu'ils se produiront. Les dernières vacances en famille ; le voyage d'une vie. Paris, Amsterdam, Munich, Venise, Sienne, Madrid, Barcelone… Douglas a tout préparé, chacune des villes visitées doit être l'occasion de réveiller les doux souvenirs de vingt ans de vie commune et raviver la flamme. Les hôtels sont réservés, les billets de train sont pris, le programme est plastifié. Qu'est ce qui pourrait mal tourner ?
- En deux mots : couple & vie
- En une question : Et si se séparer n'était pas se désaimer?
SPOILER MINIMUM
« Nous» de David Nicholls est un livre qui m’a attiré surtout pour son auteur. J'avais adoré "Un jour" (mon avis ici) et quand j'ai vu qu'il faisait parti de l’opération Masse Critique de Babelio je me suis immédiatement inscrite (Merci Babelio!)
"Nous" est un gros pavé, 479 pages qui patine un peu à démarrer mais, tout comme son personnage, il se fait aimer au fil des pages… En effet, David Nicholls nous propose en 9 parties et de nombreux petits chapitres, qui allègent le récit, de découvrir plus de 20 ans de la vie de Douglas Petersen.
Douglas est un scientifique, il observe, il analyse, il prend les problèmes un par un, il étudie les mouches… Oui, il y a effectivement plus glamour… Un jour il rencontre Connie, pleine de vie, d'imprévus et de folie qui va tomber sous le charme de sa force tranquille et de son humour. Je dois dire que moi aussi j'aime beaucoup l'humour subtil de Douglas, Dougie, Doug, D. comme se plait à le surnommer sa soeur.
Lire "Nous" c'est partager la vie de Douglas, ses questionnements, ses souvenirs des événements les plus marquants qui ont ponctués sa vie. C'est suivre le fil rouge de son mariage tout au long de cet été et de ce dernier voyage en famille avec son fils de 17 ans, Albie et sa femme qui lui a annoncé qu'elle voulait divorcer. Douglas au travers d'un parcours culturel, artistique et humain à travers l'Europe va tenter de reconquérir sa femme et faire connaissance avec son fils. Mais tout ne se passe pas comme prévu…Son fils fugue avec une accordéoniste et sa femme rentre à Londres sans lui…
L'auteur nous offre un récit astucieusement rythmé, même si parfois un peu lent il se dynamise par de petites touches d'humour ici et là et quelques références de films qui agrémentes les propos (les 400 coups, Mad Max…).
"Nous" c'est finalement l'histoire d'un père qui se retrouve à des milliers de kilomètres de chez lui et qui va par jeu de flashback faire le point sur sa vie et tenter de reconstruire son foyer alors qu'il vole en éclat. Un père qui alors qu'il souffre physiquement pour retrouver son fils, va se reconstruire moralement.
Lire "Nous" c'est partager la vie de Douglas, ses questionnements, ses souvenirs des événements les plus marquants qui ont ponctués sa vie. C'est suivre le fil rouge de son mariage tout au long de cet été et de ce dernier voyage en famille avec son fils de 17 ans, Albie et sa femme qui lui a annoncé qu'elle voulait divorcer. Douglas au travers d'un parcours culturel, artistique et humain à travers l'Europe va tenter de reconquérir sa femme et faire connaissance avec son fils. Mais tout ne se passe pas comme prévu…Son fils fugue avec une accordéoniste et sa femme rentre à Londres sans lui…
L'auteur nous offre un récit astucieusement rythmé, même si parfois un peu lent il se dynamise par de petites touches d'humour ici et là et quelques références de films qui agrémentes les propos (les 400 coups, Mad Max…).
Certains passages sont parfois plein d'émotions et de force sur des moments simples de la vie ou des événements plus durs. David Nicholls tout comme dans "Un jour" a définitivement l'art de la description. L'auteur par de subtils flash-backs nous offre une vraie réflexion sur le couple, sur le fait de devenir parents et sur l'avenir que peut appréhender un scientifique. Et puis je dois dire que certaines descriptions de musées ou de tableaux m'ont parfois poussé à les googliser. L'exercice est sympa je vous le conseille ;). Les oeuvres sont récapitulées en fin de livre.
Finalement, "Nous" peut être le "nous" de Douglas avec sa femme et son fils, mais il peut aussi être le "nous" de Douglas et du lecteur. Car Douglas est un homme touchant, tendre et maladroit que l'on découvre et qui nous séduit en douceur juste par ce qu'il est profondément et sans aucune esbroufe…
En bref : Un voyage en Europe, un voyage au coeur d'un couple. Délicat et tendre on tourne les pages comme parfois on regarde la vie passer, entre sourire, tendresse, ennui et émotion.
Morceaux choisis / Citations :
"C'est donc une famille réduite et quelque peu rabougrie que la mienne, et de temps en temps, j'ai l'impression que chacun de nous la juge trop petite et aimerait qu'il y ait quelqu'un d'autre pour absorber une partie de scouts durs."
"Mais depuis la chambre où il m'écoutait, nul doute qu'ill avait capté toutes mes paroles et aucune de mes intentions."
"C'est dommage, je trouve, parce que si toutes les notes sont les mêmes, je ne les perçois plus comme autrefois."
"Les débuts de n'importe quelle relation sont ponctués d'une série de première fois - première vision de l'autre, premiers mots, premiers rires, premier baiser, premier déshabillage, etc., tous ces jalons partagés s'espaçant et se banalisant à mesure que les jours, puis les années passent, jusqu'à ce que, pour finir, il ne reste plus que la première visite d'une quelconque site historique classé par le National Trust."
"La lumière se déplace différemment dans une pièce où se trouve une autre personne que vous. Elle se reflète , elle se réfracte, si bien que même lorsque Connie dormait ou gardait le silence, je savais qu'elle était là. J'aimais les preuves de sa présence passée et la promesse de son retour (…)."
"J'aimerais m'excuser pour le comportement de mon fils"
"- Douglas? J'apprécie ce que tu fais? Je trouve ça un peu fou, mais aussi… admirable. Je t'aime.
- On continue à se dire ces mots-là?
- Uniquement si on les pense.
- Dans ce cas je t'aime aussi."
"Albie a respiré lentement et pressé ma main en frottant mes jointures avec son pouce. Quel dommage, ai-je songé, de ne retrouver cette intimité qu'à un tel prix."
"C'est donc une famille réduite et quelque peu rabougrie que la mienne, et de temps en temps, j'ai l'impression que chacun de nous la juge trop petite et aimerait qu'il y ait quelqu'un d'autre pour absorber une partie de scouts durs."
"Mais depuis la chambre où il m'écoutait, nul doute qu'ill avait capté toutes mes paroles et aucune de mes intentions."
"C'est dommage, je trouve, parce que si toutes les notes sont les mêmes, je ne les perçois plus comme autrefois."
"Les débuts de n'importe quelle relation sont ponctués d'une série de première fois - première vision de l'autre, premiers mots, premiers rires, premier baiser, premier déshabillage, etc., tous ces jalons partagés s'espaçant et se banalisant à mesure que les jours, puis les années passent, jusqu'à ce que, pour finir, il ne reste plus que la première visite d'une quelconque site historique classé par le National Trust."
"La lumière se déplace différemment dans une pièce où se trouve une autre personne que vous. Elle se reflète , elle se réfracte, si bien que même lorsque Connie dormait ou gardait le silence, je savais qu'elle était là. J'aimais les preuves de sa présence passée et la promesse de son retour (…)."
"J'aimerais m'excuser pour le comportement de mon fils"
"- Douglas? J'apprécie ce que tu fais? Je trouve ça un peu fou, mais aussi… admirable. Je t'aime.
- On continue à se dire ces mots-là?
- Uniquement si on les pense.
- Dans ce cas je t'aime aussi."
"Albie a respiré lentement et pressé ma main en frottant mes jointures avec son pouce. Quel dommage, ai-je songé, de ne retrouver cette intimité qu'à un tel prix."
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