dimanche 9 octobre 2011

Cinéma : "Drive" de Nicolas Winding Refn


"Drive" de Nicolas Winding Refn

En quelques mots : Garagiste, cascadeur, pilote pour les braquages, cet homme sans nom traverse la vie en solitaire et en silence, jusqu'au jour où il croise sa belle voisine Irène et son jeune fils ...

  • en 2 mots : conduire sa vie (ok ca fait 3)
  • en 1 question : s'intéresser aux autres au risque de se perdre, est ce l'amour?

Depuis Cannes, depuis mai on me parle de ce film incroyable. Prix de la mise en scène à Cannes pour Nicolas Winding Refn (NWR) quand même. Et un engouement dans les journaux et sur la toile qui déjà annoncait ce film comme multi générationnel. Comme si il y avait déjà un "avant Drive" et un "après Drive". Si bien que j'avais un peu peur d'être déçue comme j'ai pu l'être par "Orange Mécanique" que l'on dit "film culte". C'était mon ressenti du moment. Mais j'y suis allée l'esprit ouvert ne cherchant pas trop réfléchir à quoi m'attendre. Mais non, on est bien plus dans le Taxi Driver, Easy Rider, Fight Club, Bulitt, du bonheur de cinéma, une bouffée d'air nouveau !

Un film qui ne peut laisser indifférent, un film qui bouscule, qui fonce et nous projette à toute vitesse dans la vie de ce jeune homme solitaire et sans nom. Tout est réuni dès les premières minutes pour nous faire sentir que l'on vit un grand moment de cinéma. Une musique incroyable, une mise en scène épatante, une image envoutante de part ces couleurs et ces angles de prise de vue si bien choisi.  Des images comme des photos. Des jeux de reflets d'ombres et lumières. Des reflets dans les vitres, le sol, les murs, les miroirs, des jeux d'ombres, une des scènes clés se déroulant quasi uniquement en jeux d'ombres au sol. Un jeu de miroir où les personnages se projettent...

Et surtout un casting d'acteur incroyable qui renforce encore le côté réaliste de ce film, n'ayons pas peur des mots, qui se dirige sur les chapeaux de roues vers le film "culte"....
Un Ryan Gosling complètement à la hauteur de ce personnage si mystérieux. Dès les premières minutes de présence à l'écran on devine l'ampleur du personnage. Ce soupir au feu rouge exprime déjà bien plus que 1000 images. Tout en sobriété, que ce soit son jeu d'acteur ou en dialogues, cet homme sans nom  plannifie tout,  pense à tout. Il est organisé et méticuleux. Franchement, le coup de sa montre accrochée au volent est juste parfait. Tous ces gestes semblent calculés, prévus d'avance. Il économise ses gestes et ses mots pour finalement se relacher devant la désarmante Iréne et surtout son jeune fils Benicio. Il offre alors des sourires si francs et sincères qu'on ne peut QUE s'attacher à lui finalement.
Irène (Carey Mulligan) est douce et fragile, son fils Benicio plein d'innocence... Les instants passés avec eux sont pleins de douceur et de tendresse. Le Driver se révélant par petites touches. Ils font bien vite face à des personnages sombres et sans hésitation. Chaque personnage a ici sa part d'ombre et le casting est vraiment excellent. Bryan Cranston, Albert Brooks, Oscar Isaac et Ron Perlman (que j'ai vu sourire pour la première fois dans un film, oui, oui) sont juste parfaits !

La Bande Originale choisi avec soin, dynamise chaque instant, même dans son absence lorsque le silence d'un seul coup se fait, appuyant encore un peu plus les instants de violence ou de dialogue entre personnages. On entend alors les souffles, les bruits de rue, le moteur rugissant de la voiture donnant encore plus de réalisme à des scènes déjà bien intenses.

Tout est sobre et dépouillé, le décor, les dialogues, les personnages... comme la violence, comme l'amour, comme la vie... Et pourtant ce film reste tout de même plein de tendresse, pour ses sourires et ses regards échangés entre le Driver et sa voisine et son jeune fils. Un moment extrêmement poétique de part la douceur des images lors de la balade au bord de l'eau... Et cette scène de l'ascenseur, magique  même si elle bascule ensuite vers la violence...
Qui fait pourtant face à des scènes d'une violence extrême, justifiées par l'histoire en elle même mais rajoute au choc ressenti à la vision de ce film. Même si tout est souvent dans la tension et la suggestion, j'avoue je me suis cachée 2, 3 fois pour ne pas voir certaines images (j'assume).
Comme le scorpion qui orne sa veste, le Driver reste une énigme et sait agir en conséquence des événements quitte à se perdre en route...

Un film qui reste en tête quelques heures, quelques jours en sortant de la salle de cinéma...

Tout a déjà été dit un peu partout, il suffit de taper "Drive" sur google pour noter l'ampleur du phénomène, je n'en dirais donc pas plus, mis à part "Courrez y !!!"
Et attention à ceux qui reprennent la voiture en sortant du cinéma, on a bien envie de rouler un peu plus vite après tout ça... ^^

"Drive" : Un film qui ne peut laisser indifférent. Il a tout. Mise en scène idéale, une BO entêtante, des acteurs percutants Un film culte assurément!

Tendez l'oreille, la BO est démentielle !
La BO n'est pas encore disponible en CD mais à surveiller !
"Drive" version livre "Drive" de James Sallis
 
à priori beaucoup de changement je vous dis ça dès que j'ai fini de le lire !
update beaucoup de changements confirmé, mon avis sur le livre ici 

1 commentaire:

  1. Je suis d'accord avec ta description mais pourtant je ne le conseillerai pas forcement! Aimé sans plus.

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