[CONCOURS] !
15 exemplaires du roman
"Le Magasin des Suicides" de Jean Teulé
à gagner !
Dans les salles le 26 septembre prochain, "Le magasin des suicides" de Patrice Leconte, est l'adaptation du livre de Jean Teulé ! Une petite comédie noire pleine d'humour.
Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée.
Au Magasin des Suicides, le ver est dans le fruit.
En partenariat avec ARP Sélection et les éditions Juillard je vous propose de gagner 15 exemplaires de l'oeuvre originale de Jean Teulé, pour prolonger le plaisir une fois le film vu en salle ou pour vous donner envie de le voir !
Bonne chance à tous !
Comment participer ? Rien de plus simple il suffit de m'envoyer par mail les réponses à ses 3 questions : lemondedenoa[at]orange.fr
attention remplacez bien le at par @ :)
- Quelle oeuvre de Jean Teulé a déjà été adapté au cinéma?
- En combien de langues a déjà été traduit "Le Magasin des Suicides"?
- Qui sont les auteurs favoris de Patrice Leconte.
(les réponses sont toutes dans ce billet)
Règlement
Jeu réservé à la France métropolitaine à raison d’une participation par foyer. Les gagnants seront contactés par mail après le tirage au sort. Les lots mis en jeu sont les suivants : 15 livres Le Magasing des Suicides, réédition Juillard. Fin du concours : 1er octobre, 20h.
Up date : concours terminé, les gagnants ont été contacté par mail ! merci !
psssiitttt : vous pouvez tenter de doubler vos chances de gagner en jouant aussi chez mon amie "Filmosaure" ! :)Entretien avec Jean Teulé
écrivain
Comment avez-vous eu l’idée de ce “magasin” ?
J'écrivais “Ô Verlaine” qui racontait le dernier automne de ce poète pris en main par la jeunesse estudiantine du quartier latin de l'époque. Plusieurs fois dans mes recherches, j’ai trouvé des références à des collégiens qui avaient écrit un recueil de poésie collective qui s'appelait “Le Magasin des Suicides”. Chaque fois que je tombais dessus je me disais : “Quel putain de titre !” Ces collégiens étaient les gothiques de l'époque et leurs textes, qui demeurent introuvables, étaient sans doute des variations sur le thème de “Ouais, la vie c'est de la merde...”. Mon fils, à l'époque, avait une douzaine d'années et était difficile. Il voyait tout en noir donc je me suis dit : “ Voilà, je prends ce titre et je fais l’inverse. Je crée un monde et une famille sinistres et je mets un gamin heureux là-dedans.”
C’était une pause entre deux romans historiques ?
Exactement ! Mes romans historiques nécessitent du temps, des recherches. Là, entre “Je, François Villon” et “Le Montespan”, j’avais besoin d’une respiration. J’ai donc décidé d’écrire un petit livre rigolo. C’était une fantaisie, une parenthèse. Et c’est mon livre qui a le mieux marché dans le monde, comme quoi il n’y a pas de justice ! (A ce jour, le roman a été publié dans vingt pays, ndlr) Mon éditeur m’avait dit: “Ce n’est pas une bonne idée d’écrire un roman avec le mot “suicide” dans le titre. C’est répulsif. Les gens ne vont pas te suivre mais si c’est ce dont tu as envie, fais-le.” Il a été le premier à reconnaître son erreur... En fait, le suicide est un sujet universel. Il fallait juste le décaler. D’où le slogan du magasin figurant sur le sac d’emballage qu’on voit en couverture du roman :“Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Maison Tuvache, dix générations dans le suicide.” Ça pose l'ambiance... “Mort ou remboursé” est leur devise. Ce livre, je l’ai conçu dans la joie. Je riais tout seul en l’écrivant.
Comment sont nés les personnages, et notamment leurs noms ?
C’était une pause entre deux romans historiques ?
Exactement ! Mes romans historiques nécessitent du temps, des recherches. Là, entre “Je, François Villon” et “Le Montespan”, j’avais besoin d’une respiration. J’ai donc décidé d’écrire un petit livre rigolo. C’était une fantaisie, une parenthèse. Et c’est mon livre qui a le mieux marché dans le monde, comme quoi il n’y a pas de justice ! (A ce jour, le roman a été publié dans vingt pays, ndlr) Mon éditeur m’avait dit: “Ce n’est pas une bonne idée d’écrire un roman avec le mot “suicide” dans le titre. C’est répulsif. Les gens ne vont pas te suivre mais si c’est ce dont tu as envie, fais-le.” Il a été le premier à reconnaître son erreur... En fait, le suicide est un sujet universel. Il fallait juste le décaler. D’où le slogan du magasin figurant sur le sac d’emballage qu’on voit en couverture du roman :“Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Maison Tuvache, dix générations dans le suicide.” Ça pose l'ambiance... “Mort ou remboursé” est leur devise. Ce livre, je l’ai conçu dans la joie. Je riais tout seul en l’écrivant.
Comment sont nés les personnages, et notamment leurs noms ?
Tuvache, c’est un patronyme formidable qui existe vraiment et que j'avais déjà mis dans “Darling”. Le magasin, situé boulevard Bérégovoy, est tenu par une famille sombre, comme il se doit dans ce type d’établissement. J’ai donc cherché des prénoms en rapport avec le suicide. Mishima pour le père et Lucrèce, comme Borgia, pour la mère qui confectionne des poisons dans l’arrière cuisine. À leurs enfants, ils donnent des prénoms de suicidés célèbres : Marilyn comme Monroe, Vincent comme Van Gogh et enfin Alan comme Alan Turing, l’inventeur de l’ordinateur qui s’est suicidé en mangeant une pomme préalablement trempée dans du cyanure... Ensuite je me suis amusé avec les clients. Il y a les trop pauvres pour acheter quoi que ce soit, à qui la famille Tuvache offre généreusement un sac à l’effigie du magasin et un bout de scotch à se mettre autour du cou pour qu’ils crèvent en s’étouffant la tête dedans. Les enfants viennent au magasin acheter des Mistral perdants... On y vend des cordes pour se pendre, des poisons aux noms délirants. Et j’ai imaginé qu’un jour les parents Tuvache, qui forcément ne goûtent jamais rien de ce qu'ils vendent parce que sinon ils sont morts, veulent quand même tester un préservatif poreux pour ceux qui veulent mourir par contamination sexuelle. Le préservatif s’avère effectivement poreux car un troisième enfant naît dans cette famille. Mais là, catastrophe, Alan est la joie de vivre sur pattes. Il voit la vie en rose, passe son temps à rire, console les clients, fait donc le désespoir de ses parents : le ver est dans le fruit.
Contrairement au film de Patrice Leconte, dans votre livre, la fin est différente...
Maintenant, à chaque personne qui adapte le livre, que ce soit au cinéma avec Patrice Leconte, en bande-dessinée, en comédie musicale ou au théâtre, à travers le monde, c’est ma première et unique question : “Est-ce que vous gardez la fin ?” Tous me répondent : “Non”. Mais ça ne me dérange pas. Ma position consiste à leur dire :“Vous avez acheté les droits de ce roman alors ils sont à vous. Faites ce que vous voulez ! De toute façon cela n'enlèvera pas une virgule dans mon livre, alors...” À ce jour, il y a huit adaptations théâtrales à travers le monde. On le joue à Séoul et, depuis mai, il est en tournée en Chine pour cinq ans. La pièce se passe dans le magasin, je suppose. Je ne sais pas. Je ne lis pas les adaptations et je n'emmerde jamais ceux qui m’adaptent. Du coup, tout le monde me trouve très sympathique.
Qu’avez-vous pensé du film ?
D’abord, j’adore Patrice Leconte. On s’était déjà rencontrés dans le passé et je lui envoyais régulièrement mes romans. J’aime ses films. Je suis fier que ce soit lui qui ait adapté mon livre au cinéma et en film d’animation en plus ! Quand je suisallé voir le film, je n’étais pas venu juger une adapta- tion. Mon roman, je le connais, je l'ai à la maison. Je suis venu voir le nouveau film de Patrice Leconte et j’ai été soufflé. J'en suis sorti en me disant :“Voilà un film que je n'ai jamais vu !”. Il a eu des idées très gonflées, qui n’étaient pas dans le bouquin : le père qui force son fils à fumer, les gamins qui regardent Marilyn faire un strip-tease, les tests de Rorschach chez le psychiatre... Et puis les chansons sont formidables ! Le film m’a épaté. C’est un film de metteur en scène, foisonnant, qui pétille à chaque image, la caméra est partout aussi, sans doute parce que l’animation offre une plus grande liberté que les prises de vues réelles.
Est-ce que les personnages du film ont le physique que vous aviez imaginé pour vos héros ?
Non. Pour moi, Lucrèce ressemblait à Miou-Miou. Mishima, je le voyais comme Jean Pierre Bacri. En revanche, la ville ressemble à ce que j'avais en tête. Les décors sont d'enfer, avec ces corps qui tombent des étages comme de la pluie... Leconte a mis du Trenet dans son film (“Y’a d’la joie”), moi j'avais choisi une autre chanson mais Trenet c’est encore mieux. Le décalage et l’humour sont limpides dès le début. Vraiment, le film est une tuerie... Ce qui tombe bien, vu le titre.
Jean Teulé
[Biographie]
Déjà connu du grand public en tant qu’homme de télévision, auteur de bandes dessinées et scénariste, Jean Teulé se consacre désormais exclusivement à son travail d’écrivain. Il est l’auteur de douze romans et la totalité de son œuvre romanesque est publiée aux éditions Julliard.
“Darling” a été adapté au cinéma en 2007 par Christine Carrière, avec Marina Foïs et Guillaume Canet. “Le Montespan”, vendu à 220 000 exemplaires, a gagné le prix Maison de la Presse et le Grand prix Palatine du roman historique. Le réalisateur Olivier Marchal devrait en assurer l’adaptation.
Publié en 2007, “Le Magasin des Suicides” a été traduit en une quinzaine de langues. Depuis, Jean Teulé a également écrit la bande-dessinée “Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps”, illustrée par Florence Cestac, chez Dargaud.
[Entretien avec Patrice Leconte]
Vous aviez lu le roman de Jean Teulé à sa sortie ?
Je lis tout ce qu'il écrit, systématiquement, comme je le fais pour d’autres auteurs que j’aime, Jean Echenoz, Douglas Kennedy, Patrick Modiano... J'ai donc lu “Le Magasin des Suicides” dès sa parution. J'ai trouvé que c'était un livre hirsute, biscornu. Sa fantaisie, sa liberté m'ont enchanté. A cette époque, j'avais été approché pour faire une adaptation du livre et j'avais refusé parce que ce roman me semblait parfaitement inadaptable. Comment recréer, dans un film en prise de vues réelles, avec de vrais acteurs, un univers aussi bizarre et décalé ? Cela me paraissait inenvisageable. A moins d’être Tim Burton, ce que je ne suis pas, hélas.
Et puis, quelques années plus tard, un coup de téléphone a tout changé...
Il y a presque quatre ans, mon téléphone a sonné (il sonne une fois tous les 4 ans). Au bout du fil, un inconnu, Gilles Podesta. Par principe, je ne refuse jamais d'aller boire un café à l’œil avec un type qui a quelque chose à me proposer. Il m’a raconté qu'il avait une option sur “Le Magasin des Suicides”, je l'ai interrompu aussitôt en expliquant qu’on m’avait déjà proposé ce projet et que j’avais décliné cette proposition. Alors il a dit :“Mais vous ne m'avez pas laissé finir ma phrase, c'est pour en faire un film d'animation”. Et là, cela a été comme une évidence. Cela se passe comme ça parfois, le déclic vient de l’extérieur. Quelqu’un vous prend par la main etvous dit la chose qui vous manquait pour prendre la bonne décision. Quand Gilles Podesta a dit le mot magique “animation”, tout s’est illuminé ! Parce qu'avec l'animation, on n'est plus dans la vraie vie, on est ailleurs, dans un univers décalé, un monde recomposé, donc des choses folles, bizarres, hirsutes. L'animation n'est pas naturaliste, on est dans un monde de fantaisie ! En plus, ça tombait on ne peut mieux, car je venais d'apprendre que le film que je m'apprêtais à tourner n'allait pas se faire, j'étais donc libre, vacant, limite désœuvré. J'étais donc enchanté et, après 48 secondes de réflexion, je lui ai dit : “Je suis d'accord et je suis libre, je m'y mets cet après-midi si vous voulez...”
Jean Teulé dit qu'il était certain que vous changeriez la fin de son roman...
C'est étrange car, à la lecture, cela m'avait paru cohérent. Mais en relisant le roman dans l'optique d'une adaptation, cette fin m'a semblé être une énormité. C'était d'ailleurs un peu incohérent, ce gamin qui durant tout le livre part en guerre contrele suicide et qui change de camp à la fin. Même dans un film d'animation, j'ai pensé qu'on ne pouvait pas lâcher le spectateur en lui montrant un gamin qui se fout en l’air ! D'où, sans doute en réaction, l'envie d'aller à fond dans le positif. Du coup j'ai eu l'idée d'une fin quasiment kitsch d’optimisme, qui en devient presque ironique, tellement ce bonheur dégouline sur les murs, comme une espèce de guimauve joyeuse et navrante.
A découvrir donc le 26 septembre 2012 au cinéma !
Page facebook du film : http://www.facebook.com/lemagasindessuicides
Très joli concours et ô combien tentant (je suis amoureuse de la couverture!)
RépondreSupprimermalheureusement je suis en Belgique alors bonne chance à tous les autres !
Cajou
Merci pour ce concours !
RépondreSupprimerJ'ai tenté car j'adorerais le découvrir ^^
merci et bon week-end
Merci pour le concours !! J'ai hâte de la sortie de l'adaptation au cinéma !
RépondreSupprimerJ'ai vu la bande annonce ,j'ai bien aimé,j'avoue que le livre me plairait aussi.
RépondreSupprimerParticipation envoyée ,merci
J'ai bien reçu le livre, un grand grand merci. :)
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