"La mort est belle" de Mehdi Omaïs
Editions Alphée - Jean-Paul Bertrand
En quelques mots : Edouard est étudiant en droit, un matin il croise Gabrielle. Les signes, les coïncidences, les rencontres éphémères se multiplient... Elle va changer sa vie...
- en 2 mots : Choix & envie
- en 1 question : le destin est il choix ou destiné ?
J'ai découvert "La mort est belle", parce que j'ai d'abord lu "Le livre perdu" (mon avis ici), du même auteur : Mehdi Omaïs. J'avais aimé son style moderne, ses personnages et la thématique de son roman, j'ai donc voulu découvrir son premier roman.
Et quelle belle idée j'ai eu ! Si, si ! J'ai finalement encore plus aimé celui là !
Tel un fil rouge conducteur, ou pas, Mehdi Omaïs nous fait voyager dans ses récits, en tout cas dans les deux romans que j'ai pu lire, au travers des thèmes qui semble lui être cher. C'est avec plaisir que j'ai retrouvé : le Sénégal, le Liban, l'amitié, la famille, l'amour et la mort. La vie en somme. Le tout saupoudré de suspens, de rebondissement, d'images et références cinématographiques, littéraires et musicales. Il faut savoir qu'il est aussi critique ciné ;).
Tout comme "le livre perdu" notre héros ici à 25 ans, est au tournant de sa vie, il est solitaire et n'a pour amie que Cécile, mais le parallèle s'arrête ici. Ici une histoire à tiroir, où l'on croit prendre une direction, mais non, puis l'histoire se dénoue en définitive dans un final inattendu. Parce que Edouard notre héro, à son propre destin et ce n'est pas celui auquel on pense au fil de la lecture...
En quelques mots, Edouard est donc un solitaire, il fait des études de droit pour devenir avocat, comme papa, maman et le grand frère. Solitaire et après une rupture amoureuse douloureuse, il aime en secret Carine, étudiante en droit elle aussi. Une nuit il fait un rêve où il croise une belle jeune femme, Gabrielle... Un matin, il la croise dans le métro...
Tout s'enchaîne alors très rapidement... Mais je ne vous gâcherais pas la lecture en parlant de la suite, juste que la lecture est fluide et rapide, on enchaîne très vite les pages pour vite savoir ce qu'il se passe et ce qui attend Edouard. Juste vous dire que l'on va de surprise en surprise...
De belles idées, de jolies rebondissement, un chemin initiatique qui mène Edouard vers son destin...
Un seul passage m'a un peu gêné, un petit "rêve/trip" nuageux avec un perroquet... Pourquoi pas ?, mais bon je n'ai peut-être pas saisi la référence... Et franchement le reste est tellement bon que l'on passe très vite à la suite. Des passages sont franchement savoureux, j'ai adoré certains rebondissements, d'ailleurs opportuns car bousculant un peu le lecteur, dont, sans trop en dire, le passage des "Et si". Et le prologue et l'épilogue sont parfaits !
On retrouve de page en page le style propre de l'auteur, fait de mots qui s'alterne dans un style tantôt soutenu, pas trop, ("l'atonie du regard", "énucléé"...), tantôt moderne. On retrouve les charmes du voyage, la découverte d'un pays, les questions que peuvent entrainer certaines rencontres et la question : Est ce que tout est écrit? Avons nous un destin ou avons nous le choix?...
Un livre à découvrir assurément qui m'a donné envie de revoir certains films ! Lisez le vous comprendrez ;)
Note 8/10
Un roman singulier et original où le lecteur se fait surprendre au fil de la lecture. Un livre sur le destin, un livre sur les croyances ou pas. Sur des clichés ou pas. Un roman plein de rebondissement jusqu'au dernier...
Morceaux choisis :
"Je te connais mieux que tu ne te connais"
"Ils disparurent comme disparaît dans le vent, la fumée d'une cigarette."
"J'avais oublié que l'on pouvait m'aimer"
"- Parce que sa vie et les livres ne font qu'un. L'encre son sang, les mots, son âme. On est épanoui que dans ce qu'on aime faire après tout."
"Les hommes sont tous des esclaves, mais des esclaves du temps."
"La plus grande arme n'est pas la violence physique, mais la violence des mots."
"Et la neige fait fondre l'espoir"
c'est sûr que l'image de la fumée de cigarette, c'est du grand art, ça fait à peine cliché
RépondreSupprimerJe ne dis pas que c'est du grand art, mais dans la lecture du livre, l'image est belle. Les clichés ont parfois du bon. Pourquoi vouloir toujours tout renouveler, moderniser...?
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