dimanche 5 août 2012

[DVD] « Far Away» de Kang Je-Kyu


« Far Away» de Kang Je-Kyu
Chez WildSide Films
En DVD/BR et VOD depuis le 1er août 2012 !

En quelques mots : Deux hommes vont traverser 3 guerres et parcourir plus de 12 000 km à travers le monde. Comment de Corée sont-ils arrivés en Normandie au sein de l’armée allemande ?
En deux mots :  homme  & destin
En une question : L’espoir partagé est-il plus fort que le destin?


Petits Spoilers  inside
NB : Les comparaisons cinéphiles peuvent en choquer certain(e)s, ce sont mes références et n'engagent que moi :)


" Far Away " fait parti des films qui m’ont mis une grosse claque ciné. De la trempe de " La ligne verte » ou de " Sept vies » ou "La liste de Schindler" ou "Il faut sauver le soldat Ryan",  des destins incroyables …
Ce film est pour moi typiquement le film que l’on regarde d’un peu loin. Un film où l’on se dit : « tiens j’en ai entendu parler », un film où l’histoire de base plait bien. Un film que l’on regarde en se disant pourquoi pas, on verra ? Et puis de minutes en minutes, le souffle court, je me retrouve complètement impliqué dans l’histoire incroyable qui se déroule devant moi. Les larmes aux bords des yeux. Un film que je termine le cœur battant, souriant et pleurant à la fois.

Inspiré d’une histoire vraie, « Far Away » ne peut définitivement pas laisser indifférent. C’est un film que l’on n’oublie pas qui reste en nous quelques jours après… Comme « La vie est belle » ou « les petits mouchoirs », Far Away au-delà de la guerre est un de ces films qui nous rappelle que l’on est rien sans l’autre, sans l’amitié, sans la main tendue, sans l’amour de ses proches dans l’horreur d’une situation que l’on ne maitrise pas. Des histoires de destins qui sont liés entre eux. Sur des forces que l’on réuni pour aller plus loin. Sur l’espoir qui nous porte presque malgré nous, encore un peu plus loin. Une fresque épique et spectaculaire à la réalisation grandiose et aux effets spéciaux impressionnants. Les va et vient caméra sont, au début, parfois un peu trop rapide, surtout sur les dialogues. Il faut un petit temps d’adaptation (très court).

Né de l’imagination de Kang Je-Kyu, à partir d’une photo trouvée dans les archives de la seconde guerre mondiale et d’un documentaire diffusé à la TV américaine, Far Away a fait l’objet de 3 ans d’écriture et de vérification historique pour nous présenter l’histoire de deux hommes qu’a priori tout sépare. L’un est fils du serviteur du grand père de l’autre. Deux univers. Des rivaux que tout oppose dès la première rencontre, lorsqu’une course à pied les met dès les premiers instants face à face. Car une passion les lie : la course à pied. On assiste ensuite à leurs évolutions au travers de courses gagnées en alternance jusqu’à la préparation des sélections pour les Jeux Olympiques de 1938, où leurs deux destins va basculer.

Le pitch du DVD présente « Far Away » comme l’histoire incroyable de deux ennemis qui sont devenus frères de guerres au fil d’un périple héroïque à travers un conflit planétaire. Je ne peux faire de meilleur résumé et pourtant il est aussi tellement plus que ça. Un film de 2h17 que l’on ne voit absolument pas passer. Tellement accaparé par l’histoire de ses deux hommes. L'histoire va crescendo, le rythme est soutenu sans jamais se relâcher.

Une histoire qui débute par sa fin, mais qui fonctionne à merveille car elle conserve suspens et ouvre la curiosité. Nous sommes en Juillet 48 et un jeune homme court… En pleine période des JO de Londres le petit clin d’œil est sympathique…
La séquence à peine finie, nous voici en Corée en 1928, là où tout commence…
Une histoire qui nous mène de 1928 à 1938, puis 1944 de Corée, en Mongolie, en Ukraine, en Allemagne puis en France. 2 hommes, 3 guerres, 12 000 km…

Un film qui nous rappelle toutes les horreurs de la guerre par des images d’un réalisme bouleversant. Je suis sûrement très impressionnable mais certaines scènes me laissent parfois au bord de la nausée… Les combats sont très réalistes, limite choquant. Là où sur d’autres films on aurait eu des musiques grandiloquentes, on a ici que le bruit de la guerre ou le silence irréaliste rendant la scène encore plus dure. Mettant en avant les horreurs de la guerre et des cris…
C’est souvent le cœur battant que l’on vit des scènes de combats avec des scènes époustouflantes où par exemple l’on suit une balle à toute vitesse jusqu’à l’impact. Dément et superbe ! Un plan comme un moment de grâce ou comme lorsque nos deux héros sautent littéralement ensemble sur une bombe ou cet avion qui tombe…

Un film qui nous rappelle la force des rapports humains. La force de l’amour des siens, d’un ami ou d’un ennemi…
On est très vite attrapée et touchée par les émotions de Kim et les injustices qu’il subit, ou alors sincèrement ont a décidément pas de cœur. Pour Tatsuo c’est plus lent plus subtil…

Le casting est bouleversant et je suis clairement sous le charme de Jang Dong-Gun et Jo Odagiri qui délivrent des interprétations magistrales de leurs personnages.  Ils incarnent parfaitement ces deux frères ennemis qui partageront ensemble le pire. Juste dans leurs sentiments et leurs jeux qui alternent force et tendresse amicale. Kim toujours fidèle à ses idéaux, droit et honnête et Tatsuo fier, fidèle et qui remet peu à peu ses idéaux en doute. Le basculement des relations entre ses deux hommes se fait en douceur et l’on alterne les sentiments d’antipathie et de sympathie de manière subtile. Mon cœur enrage et fond à plusieurs reprises. Les rôles secondaires sont tout aussi touchant, que ce soit le père de Kim, son meilleur ami ou la jeune chinoise tireuse d’élite...

Difficile de ne pas trop en dire sur l’histoire sans vous dire pourquoi et à quel point j’ai aimé ce film. Mais la découverte au fil des minutes méritent de ne pas trop en dire. Juste dire que j'ai aimé les relations de Kim et son père, celles avec de son meilleur ami qui évolue au fil du temps. Celle de Tatsuo si affreuse, belle et subtil à la fois. Juste dire aussi que l’humour se glisse parfois avec la solidarité de ses hommes qui combattent ensemble enrôlé de force dans une guerre qui n’est pas celle de leur pays. Dire aussi que j’ai adoré ce foot sur la plage, que j’ai eu peur pour eux, que j’ai eu les larmes aux yeux sur une photo ou une paire de chaussure... Que j’ai tremblée devant une scène de torture. Que j’ai aimé la loyauté et la force de ses deux hommes. Que j’ai aimé que Kim court, partout et tout le temps malgré tout. Que j'ai aimé sa fierté, sa force et son courage de continuer à croire en ce qu’il croit. Enfin que j’ai aimé les fêlures de Tatsuo… Bref j’ai aimé le beau dans l’horreur de la guerre… 

Un final époustouflant que l’on attend dans un suspens insoutenable où l’on sait que le débarquement en Normandie est un véritable massacre… Survivrons t’il encore une fois ? On a du mal à y croire mais on espère tout de même...

Les dernières images me bouleversent au delà des mots et je termine le film avec en tête un « Putain ! », incroyable… J’ai presque l’envie  de revoir le film immédiatement pour tout revoir.

Un film qui a des moments de grâce, qui est plein de clins d’œil, de boucle bouclée. Le casting est fabuleux, je craque pour les deux héros… Mais au-delà de l’histoire de ses deux hommes, on découvre ou redecouvre les horreurs de la guerre du 20eme siècle et l’injustice de ses hommes qui luttent pour un combat qui n’est même pas le leur…

Une épopée qui plairait aussi bien à Monsieur ou à Madame pour les combats, pour les liens qui y sont développés et l’histoire dans sa globalité…

Grosse frustration pour un petit bonus de 9mn seulement qui nous en dit bien trop peu sur les coulisse de tournage de ce film si grand et si beau. Pour en savoir plus il faut opter pour la version BR..



En bref : “ Quand horreur et beauté se mêlent... Des destins incroyables, un film bouleversant. Des images d'un réalisme désarmant avec casting épatant. ”

Morceaux choisis / Citations :

« Je ne regrette rien »
 « Jure moi de ne pas mourir »
« Promets moi de rentrer vivant »



P'tites infos + (Source Dossier de Presse): 

Tout part d’une simple photographie, source d’inspiration directe d’une histoire tragique et pourtant miraculeuse : celle d’un homme qui fut à la fois soldat japonais, soviétique et allemand.
Une photographie oubliée, conservée aux Archives Nationales des Etats-Unis refait un jour surface sur un site internet spécialisé dans l’histoire de la 2nde guerre mondiale et attire soudain beaucoup d’intérêt. C’est l’image d’un petit homme d’origine asiatique, découvert parmi les soldats de l’armée allemande faits prisonniers après la victoire des Alliés en Normandie. Personne ne comprenant un mot de ce qu’il dit, il est confié aux services de renseignements US, qui découvrent une histoire presque impossible à croire : l’homme, qui a survécu à un périple de plus de 12000 km à travers les champs des bataille de Corée, de Mongolie, d’Union Soviétique, d’Allemagne et enfin de France, est en fait corréen.

L’histoire de cette mystérieuse photographie fit l’objet d’un documentaire à la TV coréenne en 2008. Et c’est là que le réalisateur Kang Je-Kyu la découvrit : ému et soufflé par ce qu’il venait de voir, il s’attela alors aussitôt à tirer un scénario de cette histoire vraie, si intensément cinématographique. Ce fut le point de départ de Far Away.

Le soldat sur cette photo s’appelle YANG Kyoung-jong, né à Shin Euijoo en Corée le 3 mars 1920. Enrôlé dans l’armée japonaise du Kwantung en 1938, il est capturé par l’armée soviétique à Nomohan, puis capturé de nouveau par les allemands en Ukraine à l’été 1943 (peut-être à la bataille de Kharkov), et enfin finalement capturé par les américains à Utah Beach en Normandie le 6 juin 1944. Libéré d’un camp de prisonniers de guerre en Angleterre en mai 1945, il part en 1947 s’établir en Amérique. Jusqu’à sa mort le 7 avril 1992, ce citoyen américain ordinaire vivra paisiblement sans jamais raconter son extraordinaire histoire, pas même à ses enfants. Son histoire fut finalement révélée par un article dans le journal Weekly Korean le 6 décembre 2002 et devint un véritable phénomène de société.

  • 8 mois de production
  • 156 jours de tournage
  • 1 mois de tournage en extérieurs en Lettonie
  • 5 441 plans, dont plus de 1 500 d’effets spéciaux numériques
  • 25 millions d’euros de budget
  • 170 personnes dans l’équipe de production
  • Près de 16 700 figurants
  • 5 caméras utilisées simultanément pour les scènes de bataille
  • 263 armes à feu
  • 57 500 balles utilisées
  • Plus de 1 100 uniformes utilisés
  • C’est la star Andrea Bocelli qui interprète le morceau phare du film « To find My Way » .

Merci WildSide Films pour ce superbe film sur le marché français et pour m'avoir permis de le découvrir ! Un vrai coup de coeur. A avoir dans toute bonne dvdthèque !

6 commentaires:

  1. tiens j'ai vu aussi le film ce soir ( grâce aussi à Wild Side), et si je n'ai pas encore rédigé ma critique, je serais quand meme moins enthousiaste que toi, c sur :o)
    bonne soirée

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  2. Sur quel point as tu été déçu(e)? Je suis curieuse de lire la tienne du coup :)

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  3. Je l ai vu hier quand je l est acheté je me suis dit "bon essayons pourquoi pas " et après le film là le choc "putain c est quoi ce film tout simplement démentiel géniale"
    Quel film!!! un film prenant, émouvant, mélangeant histoire de la guerre, humour,joie,tristesse et je dois l avouer j ai eu ma petite larme
    Bref un film dont je suis heureux d avoir vu, ou je suis heureux de l avoir dans ma vidéothèque et pour finir heureux de le faire découvrir prochainement à ma famille, mes amis et ma femme.
    Tout cela pour dire FONCEZ REGARDEZ le!!!!!
    Pour info autre film excellent dans le même genre
    c'est Frères de sang de Kang je Gyu également avec jang dong dun

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  4. On est bien d'accord :))) Je n'ai pas encore vu "Frères de Sang" mais du coup ça ne saurait tarder :)

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  5. Bon bin, tu me diras et j espère bientôt voir une chronique dessus :)

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  6. Si le film me plait sans soucis !

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